Cauchemar en cuisine
Voilà quelques semaines que je suis fasciné par l’émission Cauchemar en cuisine (Kitchen nightmares en VO), sorte de reality-show autour du chef trois étoiles anglais Gordon Ramsay (au premier plan).
Le principe: un restaurant criblé de dettes et/ou avec des clients mécontents est sur le point de mettre la clé sous la porte. Son ou sa propriétaire fait appel à Gordon Ramsay pour redresser la barre. Celui-ci débarque alors avec son attitude macho, son langage très fleuri (il dit fuck, shit ou quelque chose d’approchant tous les trois mots) et son expérience de chef.
Évidemment si le restau ne marche pas, c’est souvent pour de bonnes raisons et Ramsay rame souvent pour corriger les mauvaises habitudes d’un manager incompétent ou d’un chef amateur. Outre l’aspect divertissant du personnage de chef qui jure comme un charretier, l’émission est assez passionnante pour son côté coulisses de la restauration. Il est assez jubilatoire de voir des cuistots qui font de la merde se faire méchamment renvoyer dans leurs pénates. Celui ou celle qui a déjà mangé une entrecôte ou un poisson trop cuit dans un restau hors de prix comprendra de quoi je parle.
Et mine de rien, le message véhiculé n’est pas inintéressant. Je ne parle pas seulement d’idées recettes. Le point de vue de Ramsay sur la cuisine – il incite souvent à moins d’esbroufe, à privilégier une cuisine saisonnière, la plus simple possible – fait plutôt du bien à entendre.
D’accord, c’est de la télé-réalité, avec toutes les tares que cela comporte, notamment dans le montage et dans la mise en scène parfois assez artificielle, mais voilà, c’est mon petit plaisir coupable du mercredi soir sur W9.