Wizard’s first rule, Terry Goodkind
Après m’être descendu une bonne cinquantaine de polars (quasiment tous les Michael Connelly, Hennig Mankell et Fred Vargas) J’avais envie de changer d’air et de me (re)mettre à l’heroic fantasy. Après tout, à part le Seigneur des anneaux, je n’y connais pas grand chose.
Un ami geek, qui passait par là, m’a recommandé le cycle Legend of the Seeker (L’épée de vérité, en français), une bagatelle de 11 tomes d’à peine 800 ou 900 pages chacun. N’ayant rien de vraiment intéressant à lire dans les 6 prochains mois, j’ai répondu banco.
Le premier tome s’intitule Wizard’s first rule. Richard, jeune guide forestier, erre dans les bois à la recherche d’indices qui pourraient le mener aux assassins de son père, tué sauvagement quelques semaines auparavant. Il y fait la rencontre de Kahlan, une jeune fille qui semble posséder des pouvoirs étranges. Elle est à la recherche du Grand Sorcier qui pourrait l’aider à contrecarrer les plans du grand méchant d’à côté, Darken Rahl. Et si par la même occasion le Grand Sorcier pouvait lui trouver un Seeker (traduit par « sourcier »), seul homme à pouvoir maîtriser la magique Epée de Vérité et potentiellement vaincre Darken Rahl, cela arrangerait bien ses affaires.
Comme dans tout bon roman d’heroic fantasy, Wizard’s first rule contient son lot de combats, de peuples étranges, de créatures maléfiques, de vieux sorciers très puissants et de prophéties-qui-vont-se-réaliser. Même si le héros peut agacer de par son entêtement et son côté un peu cruche, l’histoire est extrêmement efficace et fourmille de belles trouvailles, comme les personnages des Confessors, qui ont le « power of love » (pas celui de Céline Dion) ou des Mord-siths, jeunes femmes dont l’unique but est de torturer et de faire des hommes leur chose – la très longue séquence où Richard tombe entre les mains de l’une d’elle est d’ailleurs assez éprouvante.On peut déplorer ça ou là quelques clichés, un peu trop de manichéisme (le méchant qui est vraiment très méchant et son bras droit est forcément amateur de petits garçons), un personnage un peu trop copié sur Gollum, mais cela n’empêche pas les pages de se tourner à un rythme soutenu jusqu’au dénouement final.
La saga a été adaptée à l’écran. J’ai rapidement abandonné le visionnage de la série tant l’histoire a été bêtement simplifiée. Cela fonctionne mieux paraît-il si l’on a pas lu le livre d’abord.
Trailer ci-dessous:
Je viens de commencer la lecture du deuxième livre, Stone of tears. Plus que 9 000 pages avant de finir la saga!