Lesbiennes et folk music
Alors que je devais rédiger un petit papier pour Têtu sur les lesbiennes et la folk, je suis tombé sur ce texte d’Amy Ray (à gauche sur la photo), des Indigo Girls, qui résume admirablement bien la problématique. Le texte en question, qui date de 2002, est en fait une réponse à un article publié par le New York Times, article dans lequel Amy était interviewée. «On nous avait dit que le journaliste voulait faire un papier sur l’importance des femmes dans la musique folk. Quand il est arrivé il nous a fait part de sa profonde découverte : la musique folk est la voix de la communauté lesbienne. Il voulait savoir pourquoi.», raconte la musicienne. Au final, l’article se révélera être un tissus d’âneries homophobes sur ces lesbiennes qui gâchent tout en ne vendant pas un disque et qui se servent de la musique pour parler de leurs problèmes inintéressants. Première chose, rappelle Amy Ray, il y a sans doute plus de lesbiennes impliquées dans des groupes punk que dans la folk (cf. le mouvement des Riot Grrrls et ses suites). Ensuite, pour ce qui est de la médiocrité, elle renvoie la balle vers l’industrie musicale qui segmente les marchés à n’en plus finir pour vendre Nickelback et la Budweiser aux mecs d’un côté et Britney et Clearasil, de l’autre. Et dans cette segmentation, les homos n’ont pas leurs place. S’en suit beaucoup d’autres arguments qu’il serait fastidieux de retranscrire ici, donc je vous laisse lire par vous-même (ou pas).
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