Avatar
J’ai tenu bon pour 2012, mais cette fois-ci, j’ai échoué. J’ai donc cédé à la pression populaire et suis allé voir Avatar, de James Cameron. Pour la faire courte, je partage peu ou prou l’avis de Matoo et celui de YepMe. A savoir: quelques images superbes, mais un scénario indigent. En gros les méchants contre les gentils, avec des méchants qui sympathisent avec les gentils et les gentils gagnent à la fin. Les personnages sont archi-stéréotypésn vus et revus dans des dizaines de films américains: un héros fadasse, le capitaliste bête et méchant, le militaire très très méchant et dur de chez dur, la scientifique compréhensive, la pilote butch, le guerrier jaloux mais au cœur d’or une fois qu’on l’a apprivoisé, l’autochtone de sexe féminin farouche et rebelle promise à un autre mais qui finit par tomber amoureuse du héros, etc.
Comme le souligne Matoo, la vision 3D se justifie sur certaines scènes et produit un résultat assez intéressant. Mais les 2h40 sont un peu longues à tenir avec ces grosses lunettes sur le nez. Heureusement qu’il y a l’immense Sigourney Weaver (bien que relativement sous-employée), que Cameron avait déjà dirigée dans Alien 2 (le moins bon de la série) et la butchissime Michelle Rodriguez.
On n’a certes pas trop le temps de s’ennuyer, mais on ne peut que s’agacer devant la vision américano-centrée que déploie Cameron (il y a d’autres codes culturels dans le monde, chéri) et le peu d’imagination pour la description des Na’Vis (les êtres bleus, pour ceux qui n’ont pas encore vu le film), qui ressemblent à s’y méprendre à des humains. Ils parlent, respirent, chantent comme nous ou en tout cas, qui fonctionnent comme une tribu humaine. Matoo, encore lui, cite Danse avec les loups. Effectivement, on n’en est pas loin.
Au final, l’impression d’avoir déjà vu ce film 1000 fois. La 3D est certes impressionnante, mais elle l’est tout autant dans la pub Haribo. D’un film présenté comme « révolutionnaire », on est droit d’attendre un peu plus que de jolies images.