Il n’y avait pas de studio disponible alors on a shooté chez moi. Avec le mur comme fond et mon parapluie translucide comme seul éclairage. Voici une photo extraite du nouveau shooting pour Tiécoura Sangaré. Les modèles sont une sœur et un frère, Magali et Rudy.
Cliquez sur la photo pour la voir en entier.
Le concert était initialement prévu au Bataclan. Il a été relocalisé à la Cigale, sans changement de date. A part ça, contrairement à Madonna la semaine dernière, Peaches n’était pas à Paris pour faire du sentiment ou des jolis discours. 1h20 de concert quasiment sans interruption, une énergie au max, 4 rappels.
Une arrivée sur Four Women, de Nina Simone. Un début de concert avec Rub. Quelques classiques comme The teaches of Peaches, Boys wanna be her, Lovertits. Un danseur et une danseuse très queer. Une incroyable balade au dessus du public dans un tunnel fermé en tissu, gonflé par un ventilateur pendant Dick in the air. C’est la première fois que je voyais Peaches. Je n’ai pas été déçu, même si j’ai failli y laisser mes tympans tellement les gens hurlaient.
J’étais autorisé à prendre quelques photos pendant les fameuses « trois premières chansons » (ce principe est tellement absurde). Cela laisse peu de temps, surtout quand pendant une bonne partie des chansons toute la salle saute et que le sol tremble. J’ai tout de même réussi à en tirer quelques unes correctes.
Avec ce Free Agent Ball, saison 2, c’est une petite boucle qui se boucle. Il y a un an, je débarquais au premier Free Agent Ball (FAB) et je trouvais enfin un sujet photo à suivre dans la durée (sans jeu de mot). Après une année à arpenter les Balls et quelques Kiki functions appareil photo en main, ce dimanche au Gibus, j’étais donc particulièrement fier de voir mes photos défiler sur le mur derrière le jury.
Comme le premier FAB, celui-ci était organisé par Vinii Revlon (photo) et Heng Powers – qui n’est pas lié à la ballroom scene habituellement. A part les quelques petits dramas habituels de candidats mécontents d’avoir reçu un chop, tout s’est parfaitement déroulé. Mention spéciale aux LSS, composé presque exclusivement de catfights (celui des Mothers Ladurée et Khan était particulièrement électriques) et à la catégorie Team Performance, qui remplaçait la catégorie Vogue Fem habituelle. Autre nouveauté, à l’issue des épreuves, une superstar du Ball était désignée. Ce titre est revenu à Naimah de la House of Vineyard (Pays-Bas), si j’ai bien suivi.
Le studio de X gay Cockyboys présentait un film au festival Chéries-Chéris à Paris. Grâce à Nicolas Maille, de PinkX, nous avons pu rencontrer l’un des patrons du studio, Jake Jaxson, et deux acteurs, Liam Riley et Tayte Hanson.
Liam est une adorable crevette brune de 22 ans, qui « adore Instagram ». Il aime poser et ça se voit. On a fait une petite séance rapide dans l’appartement rue de Téhéran, qu’il partage avec les autres CockyBoys.
L’article sur Yagg: Rencontre avec les CockyBoys, les nouveaux visages du porno gay
Je vais bientôt passer mes soirées à photographier des drag-queens (cool!). Après les soirées Paillettes, voici les Extravaganza, qui réunissent pour l’instant 4 drag, sous forme de scène ouverte aux Souffleurs. J’étais à la première samedi soir. La fabuleuse Enza Fragola (photo), avec ses costumes incroyables, était à la présentation. Il y avait aussi Calypso Overkill, la Jujubee française (pour ses talent de lipsync) et Le Filip, qui lorgne plus du côté de Willam, pour le côté péripatéticienne vulgaire, et enfin Esther Fauve Carter, que je voyais pour la première fois.
Vivement la suivante!
Quelques photos sur mon blog Yagg
Les concerts dans un bar ne sont pas ce qu’il y a de plus simple à photographier, surtout avec un matériel non-professionnel. Photographier signifie écrire avec la lumière et de lumière, il n’y a point ou peu dans ce genre de circonstances et ce qu’il y a est dégueulasse.
Seule solution: monter en ISO et utiliser un objectif qui ouvre beaucoup. Après tout, le grain et les faibles profondeurs de champ ont aussi leur charme… Au final, je ne suis pas si mécontent que ça du résultat.
Par ailleurs, je vous recommande chaudement la musique de Wash, une pop qui fait du bien.
La House of Khan organisait hier son Disney Gone Wild Ball, à la salle Olympe de Gouge, dans le XIè. Un Ball plutôt cool, avec beaucoup de vogueurs, des costumes respectant bien le thème, quelques performances vraiment fun (comme celle de Sky Ninja, en photo) – un éclairage pas terrible pour les photos, mais passons. La fête a hélas été gâchée par les attentats qui ont suivi dans la soirée, peu après la fin du ball, non loin de là. Un certain nombre de danseurs ou de spectateurs ont d’ailleurs passé une partie de la nuit confinés dans la salle municipale. A priori tout le monde est rentré sain et sauf ensuite.
Nouvelle édition de Paillettes, la troupe de drags et performers queers, hier soir au Point Ephémère. La soirée était présentée par la fabuleuse Géraldine la Voyante et s’intitulait « Des Paillettes dans les boules ». Outre la performance outrancière de Jjia de la Bobeish et Catherine C’est Là Que sur un texte fleuve mêlant scènes de sexe et potirons (!), j’ai adoré la lecture du monologue d’ouverture d’Arnold dans Torch Song Trilogy, l’un de mes textes préférés, par Yohann alias Marie-Jo Dassin.
C’est ce passage là qui illustre ce post.Je ne fais pas beaucoup de noir et blanc, mais il y a quelque chose dans cette photo qui s’y prêtait. Un personnage seul en scène, un spot, un texte magnifique. Qu’y a-t-il de plus intemporel?
Ce temps magnifique, surtout pour un 31 octobre, était idéal pour une séance photo en extérieur. Je suis allé faire un tour du côté de la Villette et de la Philarmonie avec le comédien Mike Fédée. Nous n’avons pas pu rester très longtemps près de la Philarmonie, un gardien nous a gentiment expliqué que les photos « professionnelles » étaient interdites. « Certains se font de l’argent avec ça », a-t-il ajouté. Vu le prix exorbitant que ce bâtiment a coûté au contribuable, cela serait un juste retour des choses, si jamais c’était le cas, non?
Quoi qu’il en soit, nous avons profité un peu du bâtiment de Jean Nouvel et surtout des arbres aux couleurs d’automne.
Pour mon deuxième shooting studio, j’ai photographié la nouvelle collection du jeune créateur Tiécoura Sangare. Beaucoup de modèles et de tenues à shooter en peu de temps. C’était un beau défi, mais exaltant. Quelques photos très réussies, grâce aux excellents modèles et à la direction très inspirée de Tiécoura.
Réalisé au Studio Sténopé.
Samedi soir, c’était le Back to school ball à la Java. Organisé par Charly Icon.
Ball très sympa. Petite discussion avec Chantal Régnault, qui note que les filles hétéros ont remplacé les Femme queens au sein de la Ballroom scene. Elle pointe également le fait que le voguing est devenu central – et très physique, alors que ce n’était qu’une seule catégorie du temps où elle suivait la scène à New York. Les anciens sont jaloux, rigole-t-elle. Ils disent que c’était mieux avant. « Mais c’est parce qu’ils ne peuvent plus suivre ».
Il y a effectivement beaucoup de filles hétéros à la Java, dont tout un groupe de russes (notamment l’immense Nastya Milan). Petit clash lors de la catégorie Face OTA (Open to all). Nicki Ninja a été bizarrement « choppé » par un juge invité, externe à la Ballroom Scene. Lasseindra Ninja n’a guère apprécié et a entrepris d’aller expliquer deux ou trois choses au juge en question.
Plusieurs beaux moments, comme la catégorie Best Dressed as a duo (avec un couple gay). Ou Commentator vs commentor. Typhoon Lanvin et Sydney UltraOmni ont littéralement mis le feu à la Java.
Photo: Sydney UltraOmni, catégorie Old way vs New way, si mes souvenirs sont bons.
Prochain Ball: Disney Gone Wild, par la House of Khan.
Lundi 13 juillet. Hollywood Ball au bar le Bizen, rue Réaumur. Lumière pas très adaptée, qui m’a contrait à utiliser le flash un peu plus que je ne l’aurais voulu. Ca me permet de figer certains mouvements et d’avoir une image très nette, mais on y perd un côté ambiance, je trouve. Outre quelques dramas, la soirée a été marquée par l’introduction d’une nouvelle house: le chapter français de Comme des garçons, avec pour l’instant trois membres: Sharoon (ci-dessous), Kameron (qui organisait ce ball) et Tyrone, ex-Mizrahi.
En photo ci-dessus: Tony Escada, Grand Prize Pretty Boy Realness.
Nous avons organisé une soirée de soutien à Yagg sur la Péniche Marcounet. Les drag queens Jessica Triss et Malicoquine ont gentiment accepté d’animer un petit spectacle de lipsync. J’ai fait des photos d’elles un peu avant, alors que les voies sur berges venaient juste d’être fermées.
J’aime beaucoup cette photo.
Cela fait un moment que je voulais prendre des photos du rappeur new yorkais Le1f, qui est passé plusieurs fois à Paris. J’en ai enfin eu l’occasion, grâce au festival Loud & Proud qui l’a programmé, aux côtés de Cakes da Killa ou Big Freedia, samedi soir à la Gaîté Lyrique.
Je ne sais pas si c’est moi, ou la lumière, mais je n’ai pas vraiment réussi mes photos ce soir-là… M’enfin… en voici une à peu près correcte. J’ai vu d’ailleurs sur Twitter que Le1f c’était plaint du son lors du concert. Il y a des soirs, comme ça.
Les autres photos sont sur Yagg.
Christiane Taubira est venue faire un tour au Printemps des assoces le 11 avril. Elle a été accueillie très chaleureusement par les militants et militantes présent.e.s. Certain.e.s lui ont tout de même rappelé que sur l’égalité des droits, le compte n’y est pas. Cela m’a en tout cas permis de la photographier. J’aime bien cette photo: on y voit l’intensité de son regard.
J’ai publié d’autres photos du salon sur Yagg: Dans les allées du Printemps des assoces