West Bank Story
Voici un excellent court-métrage, parodie Cisjordanienne de West Side Story. Merci au Roncier pour le tuyau.
Voici un excellent court-métrage, parodie Cisjordanienne de West Side Story. Merci au Roncier pour le tuyau.
Quelques extraits piochés sur Youtube d’une soirée hommage à Oscar Hammerstein pour le centenaire de sa naissance. Il en manque beaucoup (voir liste complète des interprétations sur imdb). Ceci étant dit je vois que Patti Labelle a interprété You’ll never walk alone et j’imagine qu’elle l’a consciencieusement massacré comme elle fait pour tout ce qu’elle touche. Donc ça ne manquera pas. Si vous trouvez d’autres extraits merci de me les signaler, je n’ai pas fait une recherche très en profondeur non plus.
– Première partie
Julie Andrews : chanson non identifiée et coupée au début. Elle présente ensuite la vie d’Hammerstein. Audra McDonald et Peabo Bryson, chanson non identifiée et malheureusement coupée, sans doute l’"Operetta Medley"
– Deuxième partie
Anecdote émouvante de Sondheim, un sanglot dans la voix. Julie Andrews chante Edelweiss de The Sound of Music.
– Troisième partie
Keith Carradine : Oh what a beautiful morning d’Oklahoma. Bernadette Peters What’s the use of wonderin’ de Carousel.
– Quatrième partie
Intro de Julie Andrews. Medley par un ensemble, dont fait partie Audra McDonald..
– Cinquième partie
Michel Bell :Ol’ Man River de Showboat (musique Jerome Kern)
Voici une vidéo du 1994 Broadway revival cast de Carousel, que j’écoute actuellement. Carousel est sans doute la plus belle comédie musicale du duo Rodgers & Hammerstein. Dans cette vidéo extraite d’une cérémonie des Tony Awards, Shirley Verrett interprète l’immortel You’ll never walk alone. Ce n’est pas la meilleure version que je connaisse, mais elle n’est pas inintéressante. Dans le choeur, vous pourrez apercevoir deux futures stars, Audra McDonald, qui obtiendra ce soir son premier Tony pour son interprétation de Carrie Pipperidege (magnifique version de When I marry Mister Snow sur disque), et Taye Diggs, qui se fera bientôt connaître dans Rent.
C’est aujourd’hui que commence le premier Festival des Musicals à Paris. Passé la bande annonce un peu nunuche, deux choses sont à retenir :
1. Il est possible d’acheter un Pass pour obtenir des places à tarifs réduits pour 25 spectacles, dont Cabaret, Le Chanteur de Mexico (repris au Chatelet), ou Camille C..
2. Une dizaine de spectacles sont en compétition pour le Prix Découverte au XXè Théâtre [liste ici].
3. Vous pouvez suivre le programme sur la page MySpace du Festival.
Je vous invite à aller consulter l’édition de mai de Regard en Coulisse [cliquer ici], avec entre autres une interview de "notre Jérôme Pradon national", qui jouera Aragorn dans le Seigneur des anneaux à Londres, Stephanie J. Block, qui joue le rôle titre de Pirate Queen à Broadway et un article sur le festival des Musicals à Paris – que j’évoquerai un peu plus en détail dans une prochaine note.
Je signale par ailleurs que Regard en Coulisse vient également de se doter d’une page MySpace [cliquer ici].
En ces temps d’actu Barbra, voici une belle vidéo, tirée d’un special sur CBS en 1975. Le titre interprété est The way we were, tiré du film du même nom. J’aime beaucoup le look Cher. Et ah, ces cordes très seventies !
Preuve que l'Internet n'est pas "juste pour le cul", voici en exclu sur ce blog la première interview de l'équipe d'Avenue Q, la comédie musicale de Jeff Marx, Robert Lopez et Jeff Whitty (Tony Award meilleur musical en 2004), en France. C'est l'adaptatrice du spectacle, ainsi que la future Kate Monster / Lucy LaGarce, Sauvane Delanoë, qui a gentiment répondu à mes questions. Je me ferai écho de la suite des événements ici même ou sur Regard en Coulisse. Vous pourrez les suivre vous-même en consultant régulièrement leur page MySpace. Et pour info, le site du musical sur Broadway.
D'où vient l'équipe d'Avenue Q en France ?
A spectacle particulier, équipe et troupe particulière. Avenue Q
mêlant humains et marionnettes, nous avons souhaité nous diriger vers
les interprètes qui à notre sens étaient les mieux placés pour d’une
part rester vocalement le plus proche possible de la version originale
et d’autre part tenir sur deux heures de spectacles des voix
“cartoonesques” crédibles, sans jamais perdre leur personnage (ce qui
est d’autant plus difficile que pour les interprètes qui ont des
marionnettes, chacun en gère minimum deux…). Il nous est apparu comme
une évidence que ces interprètes parfaits seraient ceux qui depuis des
années se sont aguerris dans le domaine du doublage. Donc, même si
leurs visages vous sont inconnus, leurs voix, elles, vous seront
forcément familières, pour les avoir entendues dans des séries et films
aussi variés que “Dawson”, les “Totally Spies”, “Les Super Nanas”,
“South Park”, “le Muppet show” (avant Cauet…), “Sauvés par le Gong”,
“Les Experts”,etc.
Les interprètes sont : Barbara Beretta, Alexa Donda, Fily Keita, Jean Claude Donda, Hervé Rey, Thierry Wermuth et moi-même. La direction vocale est assurée par Claude Lombard, habituée des
séances de chant en doublage, et chanteuse de grand talent, ce qu’elle
prouve régulièrement, notamment auprès de Charles Aznavour depuis de
nombreuses années.
Comment vous est venue l'idée de l'adapter ?
À vrai dire, bien que je vive aujourd’hui d’adaptations
pour le doublage, et de rôles dans la même discipline, je baigne dans
la comédie musicale depuis que je suis née, puisque ma mère, Nadine
Delanoë, faisait partie en 1970 de la troupe de “Jesus Christ
Superstar” à Paris.
Toujours fascinée par ce mode d’expression, c’est après les
Rencontres d’Astaffort, organisées par Francis Cabrel (février 2000),
que j’ai décidé de me lancer dans l’écriture d’un premier spectacle. Il
s’agissait de “Providence”,
un opéra rock qui s’est joué en mars 2003 au Trianon, dans une version
parlée/chantée, et qui a depuis été remanié pour devenir un spectacle
de plus de deux heures, intégralement chanté.
Dans cette démarche de création, je furète toujours sur Internet
(et quand je peux directement à Londres ou à New York) à la recherche
de ce qui se fait de nouveau et d’exaltant.
Je suis tombée, par hasard sur “Avenue Q”
il y a 3 ans. Le temps de commander le Broadway Cast Album, et de
retourner deux, trois fois sur leur site, en à peine une semaine, j’ai
décidé de partir à la recherche des droits… Ce ne fut pas chose
facile, puisqu’après être passée directement par le compositeur, puis
par l’agent des auteurs, puis par leur avocat, ce n’est qu’en janvier
de cette année que j’ai obtenu les droits du spectacle (avec ma société de production, Rue Rouge Productions, productrice de Providence, et de Misery au Théâtre de Nice), gérés par MTI shows, représentés en France par Suzanne Sarquier de l’agence Drama, qui a été d’une grande efficacité et qui a su convaincre les américains de nous faire confiance. L’idée d’adapter en elle-même, je crois que c’est d’avantage une évidence qu’une idée. C’était même surprenant que personne ne l’ait fait avant, non? Comment passer à côté d’un spectacle aussi irrésistible qui trouvera c’est certain un vaste public à Paris, comme en Province?
La traduction pose-t-elle (ou a-t-elle posé) problème ?
Oui et non. Étant une habituée de l’adaptation dans le
domaine du doublage depuis 13 ans maintenant (Practice, Brooklyn South,
Washington Police, X-Files, Sex and The City, Caroline in the City, Les
Super Nanas), la recherche des équivalences est plus devenue un jeu
qu’une angoisse… Certaines chansons ont posé bien sûr des problèmes
inédits comme “mix tape”, mais dans l’ensemble il y a peu de références
américano-américaines incontournables, et le langage, même
irrévérencieux, est assez simple. Après, restait à transcrire
l’humeur, l’humour, le rythme… J’espère avoir trouvé les mots
justes… La troupe sera mon premier juge lors de nos imminentes
lectures, où je souhaite laisser à chacun une certaine liberté quant au
style de son personnage, pour que tous soient à l’aise avec leurs mots,
mais au bout du compte seul le public pourra valider notre travail
lorsque nous arriverons sur scène. D’ailleurs il est probable que l’on
fonctionne un peu à l’anglaise et que les premières représentations
soient des “previews” qui servent à tester différentes options, de
texte, de rimes, de jeux de mots, et même de mise en scène afin de voir
à quoi le public est le plus sensible… Car après tout c’est du
spectacle vivant, et c’est le public qui le fait vivre!
Comment allez-vous adapter les références constantes à Sesame Street, qui parlent moins à un public français ?
Le fait est que le Sesame Street américain et notre Rue
Sésame sont assez différents. Surtout le Rue sésame actuel de la
5ème, qui est une production française d’après le concept original. Personnellement, j’étais toute petite à l’époque des vrais Rue
Sésame. Et à part Macaron (Cookie Monster), je n’ai pas beaucoup
de souvenirs…. Tiens, d’ailleurs voilà une référence qui saute.
Cookie Monster est devenu Trekkie Monster (qui est en plus une
référence à Star Trek, que même les américains ont arrêté de vouloir
souligner). Doit-on adapter le nom du personnage pour le
rapprocher de Macaron? Honnêtement, je ne pense pas, et ça n’a pas
été notre démarche… Cela dit, Trekkie est la source d’un autre
problème. Comme Macaron, il parle mal et fait des fautes. Or le
simple fait d’être un monstre ne justifie pas ces fautes, puisque Kate,
elle, parle correctement. Au delà du lourd problème de conscience que ça me pose, je suis obligée de respecter scrupuleusement le
script américain, et de lui faire faire des fautes.
Pour en revenir aux références constantes auxquelles vous faites
allusion, je crois qu’elle sont surtout visuelles. Le décor est
conçu comme celui d’une émission pour enfants, à 80% de l’échelle
humaine, et il y a aussi des animations (mais chez nous, elles
dépendront de la générosité des co-producteurs…). Donc l’univers
visuel doit rester similaire (bien que le décor et la mise en scène ne
fassent pas partie des droits acquis par la société. Ils seront
sensiblement différents), et les amateurs de Rue sésame, qui auront
autant grandi que moi ne seront pas déçus!
Avez-vous trouvé un théâtre pour l'accueillir ?
Non. Pour l’instant, le dossier est dans plusieurs
théâtres, mais nous attendons des accords. Il faut dire qu’il faut
un plateau suffisamment grand pour accueillir le décor, 7 acteurs et 6
musiciens, des coulisses assez larges pour dissimuler les 49
marionnettes du spectacle, et une capacité de salle assez grande pour
payer tout le monde…. Ça laisse peu de de théâtres possibles, mais
nous espérons très vite pouvoir en convaincre un. Ou plusieurs. Mais là on aurait vraiment du Q!
Photo, de gauche à droite : Barbara Beretta, Thierry Wermuth, Jean-Claude Donda, Sauvane Delanoë, et Alexa Donda.
Les hors la loi est une commande de Dove Attia, producteur des mastodontes de la comédie musicale française (Le Roi Soleil, les 10 commandements) et inéffable juré de la Nouvelle Star. L’idée était de monter une pièce qui traite du thème du handicap. Celui qui a relevé le défi c’est est Alexandre Bonstein, que l’on a pu voir dans de nombreuses pièces et qui a notamment écrit l’hilarant Créatures. Et il l’a fait avec son talent et son humour habituel. Petite déception en le voyant, il n’y a pas de chansons originales, mais des titres de variété française, en relation avec le thème des "Hors la loi" (Eddy Mitchell, Joe Dassin, Gainsbourg, etc.), interprétés avec une simple guitare et un piano. L’histoire est assez simple : les pensionnaires de la Maison Bleue, une institution qui accueille des personnes handicapées, répète un spectacle. Ils attendent un prof de théâtre. Débarque alors soudain, Robert et Gégé, deux prisonniers en cavale. La directrice de la Maison Bleau, Melle Campiche, prend Robert pour le prof de théâtre et Gégé pour son assistant. Ces deux dernièrs décident de se planquer dans la Maison Bleue et ils vont se retrouver mêlés au spectacle plus ou moins malgré eux.
Les hors la loi est une belle réussite. La pièce en elle-même ne sombre jamais dans la mièvrerie, bien au contraire, les artistes non valides n’hésitent pas à se moquer d’eux-mêmes avec une fraîcheur salutaire (voir notamment la scène où Mouss, le patient sourd, imite une conversation sur un mobile). Ariane Pirie est fidèle à elle-même, c’est à dire absolument hystérique (d’où vient que le génie comique de cette actrice soit si peu reconnu ?) et pour une fois, Alexandre Bonstein – un peu en retrait par rapport aux autres comédiens, reste habillé ! La mise en scène d’Agnès Boury pendant les numéros chantés est très réussie, sobre et efficace. Au final, une petite pièce sans prétention qui fait passer un très bon moment.
[Edit] : Par rapport au commentaire d’Olivier R., j’ai eu le fin mot de l’histoire en appelant Patrick Laviosa, qui joue le rôle de Gégé. Effectivement, Alexandre Bonstein n’est pas comédien sur les Hors la loi, seulement son auteur. Toutefois, le 12 mai, aucun des trois comédiens qui joue le rôle de Carlo n’était disponible, et Alexandre a accepté de reprendre le rôle au pied-levé. C’est à cette représentation que j’ai assisté.
L’arrivée imminente du Roi Lion à Paris m’a donné envie de me plonger dans l’enregistrement de l’Original Broadway Cast. La musique est d’Elton John, les paroles de Tim Rice, avec paroles et musiques additionnelles de Lebo M, Mark Mancina, Julie Taymor (par ailleurs metteur en scène) et Hans Zimmer. Celles et ceux qui ne sont familiers qu’avec la version cinéma retrouveront quelques classiques (Circle of life, Hakuna Matata, I just can’t wait to be king et l’oscarisée Can you feel the love tonight) et quelques nouveautés (They live in you, Shadowland, The Madness of King Scar) Pour être franc, Elton John n’est pas vraiment, d’un point de vue musical, ma tasse de thé. Pour autant, cet enregistrement de la troupe qui a créé The Lion King sur Broadway n’est pas inintéressant. Il faut pour cela remercier Lebo M, l’auteur des arrangements pour les chorales africaines qui viennent souvent en contrepoint des chansons. Sans cela et le rôle de Rafiki qui chante la plupart du temps dans un dialecte sud-africain, il faut bien l’avouer la musique du Roi Lion serait bien fade. On reste dans la variété, mais on est dans de la variété de bonne qualité. Difficile de s’enlever le Circle of life (future "Chaîne de la vie") ou He lives in you ("Il vit en toi’") de la tête, notamment…
Vous en rêvez ? Certains sont visiblement en train d’y travailler. Youpi !
South Park – La Résistance
Je viens de rejoindre la formidable équipe du non moins formidable "e-magazine du théâtre musical", Regard en Coulisse. Formidable, non ? Dans le tout nouveau numéro [cliquer ici], vous pourrez ainsi lire mon compte-rendu de la conférence de presse de Stage Entertainment à propos du Roi Lion [cliquer ici]. A lire également l’interview d’Alexandre Bonstein, à propos de la reprise des Hors la loi ah théâtre du Gymnase.
Pas beaucoup de temps pour poster ces temps-ci… En attendant des notes plus régulières, voici la bande annonce du remake de Hairspray.
Ai finalement revu Cabaret aux Folies Bergère avec, contrairement à la première fois, la présence de Fabian Richard et Claire Pérot dans les deux rôles principaux – mais l’absence de Catherine Arditi, remplacée par Sylvie Neyrault. Quelques remarques :
– La Sally Bowles de Claire Pérot possède un côté salope un peu idiote intéressant. Et Claire Pérot a de la voix, c’est particulièrement remarquable sur la chanson titre.
– Fabian Richard est très bien. Mais quelque chose cloche. Je pense avoir fini par comprendre : il est beau. Les deux plus célèbres Emcee, Joel Grey et Alan Cumming ne le sont pas. Et transforment leur physique particulier en force, en charisme. Du coup, Fabian Richard a l’air gentiment décadent, quand les deux autres ont l’air carrément vicieux. On a envie de coucher avec Fabian Richard, Grey ou Cumming foutent trop les jetons pour ça. Mais encore une fois, le Emcee français fait du très bon boulot.
– La remplaçante de Catherine Arditi, Sylvie Neyrault chante beaucoup mieux que cette dernière. Pendant les passages non chantés, on regrette malgré tout l’interprète originale.
Tiré de la soirée Hey Mr Producer, un hommage du producteur Cameron McKintosh à lui-même, ce clip présente You gotta get a gimmick, chanté par Bernadette Peters, Julia McKenzie et Ruthie Henshall. You gotta get a gimmick est une chanson de Gypsy (musique Julie Styne, paroles Stephen Sondheim). Trois danseuses expliquent au personnage de Gypsy que pour réussir un numéro de strip-tease, il faut avoir un gimmick. L’interprétation est assez exceptionnelle. Bernadette est fabuleuse, comme à son habitude, la comédienne et metteuse en scène Julia McKenzie est excellente elle aussi (son « Hit it baby ! » est une merveille de gouaille) et Ruthie Henshall est remarquable de vulgarité. A la fin de la chanson, le trio est rejoint par les acteurs de la séquence Sondheim de la soirée, Maria Friedman, Milicent Martin, David Kernan, Lea Salonga, Michael Ball et Judi Dench.