Androgyny, vendredi 9 février
Androgyny, la soirée electro-rock, aura lieu le vendredi 9 février au Pulp, 25 boulevard Poissonière. Gwen et la Relou Crew en invités. J’y serai, comme d’hab. Et vous ?
Androgyny, la soirée electro-rock, aura lieu le vendredi 9 février au Pulp, 25 boulevard Poissonière. Gwen et la Relou Crew en invités. J’y serai, comme d’hab. Et vous ?
Follies, de Stephen Sondheim et James Goldman, était représenté dans une version concert le dimanche 4 février au London Palladium. Il s’agissait d’un événement de charité au profit de la Starlight foundation, qui réalise les vœux d’enfants hospitalisés. Stephen Sondheim n’était pas présent comme beaucoup espéraient, il s’est contenté d’un mot dans le programme disant qu’il aurait aimé être là. Le cast était assez exceptionnel. Ce que je ne peux dire qu’a posteriori. Je ne connaissais que Liliane Montevecchi et Kim Criswell, vue récemment dans le Candide du Chatelet, qui interprétaient toutes deux des rôles mineurs. J’étais déjà familier de la musique de Follies et je m’attendais à une prestation de qualité. J’étais bien en dessous de la réalité. Cette soirée était exceptionnelle et le mérite en revient à la fois à cette oeuvre fabuleuse et à celles et ceux qui lui ont donné vie.
L’histoire : un vieux cabaret, les Weissman Follies s’apprête à être détruit et transformé en parking ; la veille de sa destruction, les anciennes danseuses se retrouvent et se remémorent la personne qu’elles étaient 30 ans auparavant ; deux anciennes danseuses sont mises en avant, Sally et Phyllis ; elles sont mariées respectivement avec Buddy et Ben. On apprend aussi rapidement que Ben et Sally ont eu une liaison, dont le souvenir continue de les hanter. Le thème principal tient peut-être dans une chanson du personnage de Ben : The road you didn’t take et cette phrase sublime : « The Ben I’ll never be / who remembers him ? ». Les personnages réfléchissent à ce qu’ils ont fait de leur vie, aux rêves qu’ils avaient, et, ce faisant, se retrouvent confrontés à un double d’eux-mêmes avec 30 ans de moins.
Le premier acte se concentre sur l’histoire de Buddy, Ben, Sally et Phyllis avec quelques intermèdes d’anciennes danseuses. On passe ainsi sans cesse du rire aux larmes. Du rire avec les numéros de Liliane Montevecchi, cabotine comme jamais ou de l’hilarante Meg Johnson (Who’s that woman ?) et des larmes avec les interprétations exceptionnelles de Maria Friedman, en Sally (In Buddy’s eyes, tout en subtilité) et Philip Quast en Ben (The road you didn’t take, d’une mélancolie absolue). A noter aussi, les excellentes interprétations de deux chansons emblématiques de Follies, Broadway Baby, chanté très jazzy par Imelda Staunton et I’m still here, interprété avec malice et fougue par une Kim Criswell ovationnée. Dommage toutefois que le final de Broadway baby soit gâché par les reprises des deux chansons précédentes (Ah Paree et Rain on the roof). Dramatiquement, c’est cohérent. En pratique, cela gâche la chanson. Surtout quand elle est aussi bien interprétée que lors de cette soirée.
Dans le deuxième acte, on assiste à un enchaînement de morceaux de bravoures chantés dans un théâtre qui en principe, doit être en train de s’effondrer. C’est sans doute à ce moment que le manque de décor s’est fait ressentir. L’émotion, de fait, était plus dure à capter que lors du premier acte. Outre le célèbre Losing my mind, c’est sans doute Too many mornings, chanté par Ben, Sally et la jeune Sally, si je ne m’abuse, qui était le plus touchant. Le tout se conclue sur la crise de nerfs de Ben (Live, Laugh, Love) et le beau finale Waiting for the girls upstairs/Beautiful girls. Logiquement, la salle s’est levée pour applaudir cette belle performance.
J’avoue que j’attends avec impatience le moment où Follies sera joué à Paris. Je crois que beaucoup mettront du temps à s’en remettre.
En ce qui me concerne, la découverte de cette soirée, c’est défintivement Maria Friedman [son site], qui a notamment joué dans le très remarqué revival de Sunday in the park with George à Londres en 2005. Elle se paie d’ailleurs le luxe d’en interpréter un titre avec Stephen Sondheim lui même au piano sur son album Now & Then, sorti en 2006 (il y a un clip, visible sur son site). Sa voix manque peut-être un poil d’épaisseur, mais elle se rattrape très largement dans l’interprétation. Une vraie révélation.
Je transmets un peu tardivement l’annonce des nominations pour les Pédales d’or 2007, décernées par les copines de Pédérama [lire le billet sur pédérama]. Les récompenses seront remises ce soir jeudi 1er février à 19h30 sur Radio Libertaire, la radio sans dieu ni maître ni publicité. Comme vous pourrez le constater, j’ai moi-même été nominé (je vous laisse deviner quelle catégorie, un indice : ce n’est pas dans la catégorie hétérosexuel de l’année). J’ai peu d’espoir ceci étant, la concurrence me semble trop rude. J’aurai par ailleurs le double honneur de présider la cérémonie, en tant que premier auditeur historiqus de l’émission et remettre un prix en direct. Ne paniquez pas si vous ne pouvez pas capter Radio Libertaire ou si vous avez autre chose à foutre au moment où l’émission est retransmise, elle sera sans doute en ligne sur le site de pédérama prochainement.
[Edit] : j’ai même gagné un prix !
Je ne me risquerai pas à essayer de ranger cet album de Marianne Faithfull. Jazz, folk, pop, tous ces genres ne résistent pas à la voix éraillée de la chanteuse. Elle est quasiment un genre musical à elle seule. Peut-être plus que d’autres, Strange Weather, sorti en 1989, est un album inclassable. Tous les titres, interprétés façon cabaret, sont d’une qualité irréprochable. Au milieu se distinguent le titre qui donne son nom à l’album, écrit par Tom Waits ; le Boulevard of broken dreams de Warren et Dubin ; et une reprise émouvante, 25 ans plus tard du titre qui l’a fait connaître, As tears go by. L’humeur cabaret de Marianne Faithfull se retrouvera dans deux autres albums, sa version des Seven deadly sins de Kurt Weill et le disque 20th Century Blues, où figure également du Weill.
Strange Weather (live):
Un peu d’auto-promo n’a jamais fait de mal à personne. Je vous invite donc à vous procurer le dernier Têtu (n°119, Février 2007) afin de consulter – entre autres, l’interview de Rufus Wainwright réalisée par votre serviteur. J’ai interrogé Rufus sur le spectacle qu’il va donner en hommage à Judy Garland, le 20 février à l’Olympia, mais aussi sur son prochain album, Release the stars, qui sortira en mai et dont il parle en avant-première. En interview, Rufus ne change pas, toujours aussi drôle, toujours aussi folle, toujours aussi impliqué dans la culture gay. Il a même balancé même une petite vacherie (c’est le cas de le dire) à propos de Madonna, ce que peu de gens osent faire.
Juste un regret, ma traduction de "Over the rainbow" pour le titre de l’article est mauvaise. Je pense que "Par-delà l’arc-en-ciel" aurait été mieux. Je le saurai pour la prochaine fois… En attendant, si le coeur vous en dit, il reste des places le 20 février à l’Olympia : www.olympiahall.com.
Autant sa version de West side story était empesée, autant celle de Candide est lumineuse. Leonard Bernstein a dirigé lui-même dans les années 80 deux de ses oeuvres les plus célèbres, composées pour Broadway. Cette version de Candide (créé en 1956) a été enregistrée en 1989, peu de temps avant la mort du chef d’orchestre et compositeur. Dans le rôle de Candide, Jerry Hadley est parfait, June Anderson campe une Cunegonde d’une grande tenue et son Glitter and be gay rivalise sans problème avec ceux de Natalie Dessay et Barbara Cook. A noter aussi la présence d’Adolph Green, de la paire Comden/Green dans les rôles de Pangloss et Martin, tenus récemment par Lambert Wilson au Chatelet. Je crois qu’on peut apprécier cet enregistrement sans nécessairement connaître l’oeuvre de Voltaire ou son adaptation opérette, mais cela aide incontestablement. Le concert de 1989 a été filmé. On trouve quelques extraits (les titres les plus anodins d’ailleurs) sur YouTube. Les morceaux de bravoure sont trop nombreux pour être cités.
Into White, avec sa belle pochette verte, est le dernier album en date de l’auteure-interprète américaine Carly Simon. J’ai connu Carly grâce à l’année du dragon, la magnifique reprise d’Etienne Daho de Touched by the sun, sur Corps et armes. Into White, nom d’une chanson de Cat Stevens, est un album de reprises folk. On y trouve du très connu, le très kitsch Oh ! Susanna, Over the rainbow, You are my sunshine (l’unique chanson d’un célèbre épisode de The L Word – les lesbiennes qui mettent plus de deux secondes à deviner lequel seront condamnées à regarder l’intégralité de Derrick d’un seul trait), Scarborough Fair ou Manha de Carnaval. Toutes ces chansons pourtant reprises jusqu’à la nausée sont ici interprétées avec une grande sobriété qui leur confèrent une nouvelle fraîcheur. Un titre comme Over the rainbow, par exemple, est chanté et joué avec une simplicité confondante. Cela redevient juste une chanson et pas ce numéro épique que tout le monde essaie de recréer. Il y aussi des reprises moins connues et quelques compos. J’ai lu de nombreux commentaires sur le web critiquant avec mépris ce disque de "berceuses". Ca me fait penser à tous ces gens qui disent "oh il faut être dépressif pour écouter ce genre de choses". Comme si, pour ces phallocrates de la mélodie, la douceur en musique était un péché honteux. Into white est un disque infiniment doux, la voix de Carly, encore plus grave avec l’âge, a gagné en suavité. Album câlin sous la couette de la semaine.
Dans le monde du théâtre musical, Yvonne de Carlo (ici dans le Masque de Zorro), dont on vient d’annoncer le décès, est surtout connue pour avoir fait partie du cast original de Follies, de Stephen Sondheim. Ce dernier a d’ailleurs écrit l’une de ses chansons les plus appréciées, I’m still here, après une discussion avec Yvonne de Carlo. Il devait lui écrire une chanson et séchait. Il s’est assis avec elle et lui a demandé de raconter sa vie. Ce qui a donné I’m still here, qui raconte le parcours d’une comédienne-chanteuse dans l’Amérique du XXè siècle.
"First you’re another sloe-eyed vamp / then someone’s mother / then you’re camp…"
Si Lilianne Montevecchi n’existait pas, il faudrait l’inventer. J’en veux pour preuve la formidable interview de Regard en Coulisse où elle revient sur Follies, de Stephen Sondheim, qu’elle a chanté en 1985 (photo), 1998 et qu’elle s’apprête à chanter à nouveau le 4 février à Londres [lire l’entretien]. Dans l’interview, elle revient sur chacune de ces expériences, ainsi que sur sa rencontre avec Sondheim et le moins que l’on puisse dire c’est que le courant semble n’être pas passé entre ces deux-là… Ce qui n’est guère étonnant quand on a une personnalité aussi légère d’un côté et une aussi froide et intellectuelle de l’autre. Il n’empêche, la Montevecchi semble inséparable du minuscule rôle de Solange Laffite (une seule apparition et une seule chanson). Et ce bien qu’elle ait toujours du mal à apprendre les paroles, pourtant d’une simplicité confondante (cf. la photo où elle tente de lire les paroles écrites dans sa main). A noter que la représentation unique de Londres sera, comme en 1985, une version concert. J’ai lu des infos contradictoires à ce sujet, mais il semblerait qu’Elaine « beurrée en permanence » Stritch soit aussi de la partie.
Le jeune groupe Ulysse a composé la chanson du générique de fin du film Truands, qui sort le 17 janvier sur les écrans. Avec Marianne Faithfull comme invitée de prestige, le titre, A lean and hungry look, est magnifique. La voix de la chanteuse se marie parfaitement à l’ambiance sonore d’Ulysse et à la voix fantômatique d’Hugo, en arrière plan. A écouter ci-dessous:
C’est après quasiment une décennie de grave dépression que Dusty Springfield, qui s’est installée à Los Angeles, se retrouve en 1979 au Royal Albert Hall de Londres. C’est un événement, la princesse Margaret, soeur de la Reine est présente. J’ai d’ailleurs lu, sans avoir pu le vérifier, que Dusty a joué plusieurs fois sur le mot Queen, allusion à la fois à la présence royale et aux nombreux homos venus l’écouter. Elle aurait dû s’en excuser auprès de la princesse, qui dit-on aurait été offensée, par écrit. Pour en revenir au domaine artistique, à ce moment là, la carrière de Dusty peine à redémarrer. Elle vient d’enregistrer deux albums, It begins again et Living without your love, qui n’ont eu qu’un timide écho. Elle ne reprend donc qu’assez peu de titres récents et compose assez habilement entre artillerie lourde (Son of a preacher man, Brand new me, The look of love, etc.), reprises (We are family) et titres plus méconnus. Dusty a l’air de passer un excellent moment, on peut l’entendre rire à plusieurs reprises et elle introduit beaucoup de ses chansons avec un petit commentaire souvent assez touchant. Le plaisir étant en général assez communicatif, on suppose que les spectateurs ont eux aussi pris leur pied et l’auditeur de l’enregistrement que je suis n’est pas en reste. Bref, il se passe quelque chose à ce concert, en grande partie grâce à la générosité immense de l’artiste. A redécouvrir donc, parce que quelque chose me dit que la générosité va être une denrée rare en 2007.
Créé en 1956 à Broadway, le Candide de Voltaire revu par Leonard Bernstein et quelques autres, était monté pour la première fois à Paris, avec une mise en scène de Robert Carsen. C’était un événement et la controverse a été au rendez-vous. Dans le Monde, Renaud Machart a immédiatement ouvert les hostilités en qualifiant la production de "sinistre" et en critiquant violemment la lourdeur de la mise en scène [lire l’article]. Tous les autres articles que j’ai lu sur le musical/opérette étaient en revanche plutôt favorables. Tout juste viens je de lire sur le blog de Pierre Assouline, que Stéphane Lissner, directeur de la Scala, a décidé de déprogrammer le spectacle après avoir assisté à une représentation parisienne, officiellement en raison de l’ajout de dialogues qui ne figurent pas dans la version originale (par ailleurs maintes fois remaniée). Sondheim, appelé à la rescousse lors de la création de l’oeuvre, avait eu ce jugement définitif "La musique est excellente, le livret est excellent, les lyrics sont excellents, mais aucun de ces éléments ne se marie avec les deux autres." Pour en revenir à la production parisienne de Candide, je dois avouer que je partage assez l’avis de Renaud Machart, sans toutefois être aussi radical. Robert Carsen en fait effectivement des tonnes dans l’anti-américanisme et je me suis pas mal ennuyé dans le second acte. J’ai également trouvé l’orchestre un poil mou au début, mais tout est rentré dans l’ordre au fil du temps (pour autant que je puisse en juger). La fameuse scène de l’"entente cordiale", avec Bush, Blair, Poutine, Chirac et Berlusconi ne m’a pas fait rire (contrairement au reste de la salle), mais ne m’a pas choquée non plus. C’était surtout très laid. Côté positif, le cast est excellent. Anna Christy, notamment, est très drôle. Pour chipoter, on retiendra surtout son Glitter and be gay un peu brouillonne. Evidemment, quand le même mois sort une compil Nathalie Dessay avec une version incroyable du même air… Par ailleurs, tout n’était pas à jeter dans la mise en scène, très très loin s’en faut. Beaucoup d’idées brillantes. Beaucoup de choses impressionnantes aussi, comme ces immenses cadres en perspective présents tout au long de la pièce.
En conclusion, je ne reprendrais certainement pas à mon compte le "sinistre" de Renaud Machart. Je suis malgré tout heureux d’avoir découvert cette oeuvre sur scène et globalement, j’ai passé un bon moment. La musique de Bernstein, moins connue que celle de West Side Story, est magnifique et a dû donner pas mal de complexes à tous ceux qui ont voulu se lancer dans une aventure comme celle-ci. Et ça fait du bien de l’entendre intégralement dans un théâtre parisien. C’est vraiment, comme le proclame l’affiche, "Broadway à Paris".
Redécouvrons la roue avec Folk Furieuse. Et plus particulièrement, l’album le plus célébré de Kate Bush, Hounds of love. Sorti en 1985, c’est le cinquième disque de l’auteure compositrice interprète productrice. Il est considéré comme son plus accessible. Le titre le plus connu est je pense Running up that hill, repris notamment par Placebo il y a quelques années sur disque et régulièrement lors de leurs concerts. Outre celui-ci, il y a un nombre très important de pépites sur cet album, pratiquement toutes les chansons d’ailleurs. S’il faut en choisir deux ou trois, mon choix se porterait sur l’épique Cloudbusting, le très beau And dream of sheep ou bien Under Ice, avec ses cordes acérées et glacées. Les paroles sont du Kate Bush pur sucre, oscillant entre références littéraires, onirisme, poésie, voire le tout à la fois. Nul doute que la jeune Tori Amos a dû écouter cet album attentivement. Et beaucoup d’autres avec elle. A posséder absolument.
Voir la vidéo de Cloudbusting
Voilà un spectacle excellent à tous points de vue. Après quelques semaines au Rond-Point, Le Cabaret des hommes perdus se joue actuellement au Théâtre de la Pépinière Opéra. Et comme dans le cochon, tout y est bon.
Le texte, de Christian Siméon, est tour à tour drôle, intelligent, tragique. La distribution est magnifique. Tous servent très bien la musique de Patrick Laviosa. Alexandre Bonstein et Jérôme Pradon, que j’avais déjà vus dans d’autres oeuvres sont égaux à eux-mêmes, formidables. Sinan Bertrand a un abattage exceptionnel et sa Straight bashing song mériterait de devenir un hymne communautaire (ça changerait de Hung up). Je découvrais aussi Denis d’Arcangelo, la célèbre Madame Raymonde, dans le rôle du Destin. J’ai été assez impressionné, notamment lors de la séquence Broadway, l’un des grand moments de la soirée, où il fait montrer d’un coffre admirable et d’un sens aigu du comique (voir sa séance de claquettes avec une attelle).
Il faut saluer aussi la mise en scène de Jean-Luc Revol et le ou la scènographe. Bref, toutes celles et tous ceux qui ont contribuer à faire de ce show une telle réussite. Courez-y, si ce n’est déjà fait ! Le meilleur show du moment, avec Cabaret. Comme quoi, on a en France des gens qui savent jouer, chanter et danser et d’autres qui savent écrire et composer. Espérons donc voir d’autres spectacles de ce genre à l’avenir.
La reprise en duo n’est pas un exercice inhabituel pour Françoise Hardy. Sur ses propres albums (notamment sur Clair Obscur) ou ceux des autres, elle a déjà beaucoup pratiqué l’art de la « cover ». Sur (Parenthèses), son dernier album, la première dame de la chanson française est allée un peu plus loin. Elle propose dix reprises et deux inédits. Pour l’occasion elle a invité Bashung, Salvador, Rodolphe Burger, Julio Iglesias, et plusieurs autres. Le tout est généralement de très bonne tenue. La voix de Françoise est mieux mise en valeur que sur l’album précédent, Tant de belles choses et les arrangements bien meilleurs. Parmi les duos réussis, on peut relever Que reste-t-il de nos amours ? avec Bashung. Quoique ce titre là aurait été plus réussi si la chanteuse avait été seule tant son interprétation est parfaite. Il y a aussi Partir quand même, avec Julio Iglesias, dont les roucoulades sont un peu pénibles au début mais plutôt agréables à la réécoute. Les duos avec Ben Christophers et celui avec Hélène Grimaud sont également magnifiques et celui avec Delon assez intéressant. La pochette du disque est également de toute beauté. Un bon cru.