Patti LuPone dans Gyspy, vue par le New York Times
"Marriages made in heaven don’t always translate to earth". Lire l‘intéressante critique de Ben Brantley dans le New York Times.
"Marriages made in heaven don’t always translate to earth". Lire l‘intéressante critique de Ben Brantley dans le New York Times.
Alex Beaupain avait déjà enregistré quelques unes des "chansons d’amour" sur son album solo, Garçon d’honneur, paru en 2005. Après avoir vu et beaucoup aimé le film, la tentation était grande d’aller écouter les versions originales de ces petits joyaux. Ce n’est pas une grande surprise : les versions du film sont bien meilleures. Le talent d’interprète de Beaupain n’est pas forcément en cause, même si Garrel, Hesme, Leprince-Ringuet et Sagnier ont décidément fait du bon boulot. En revanche, les arrangements de Garçon d’honneur paraissent bien ternes à côté de ceux des Chansons d’amour. Pire, les chansons semblent molles. C’est comme si Au ciel, Se taire ou la Beauté du geste étaient en noir et blanc et que le film d’Honoré les avait passées en couleur. Les chansons qui ne figurent pas dans le film, dont la chanson titre, ne sont pas inoubliables. Un bon disque en soi, mais bien pâle à côté des Chansons d’amour. Pour les fans.
Voici un excellent court-métrage, parodie Cisjordanienne de West Side Story. Merci au Roncier pour le tuyau.
Quelques extraits piochés sur Youtube d’une soirée hommage à Oscar Hammerstein pour le centenaire de sa naissance. Il en manque beaucoup (voir liste complète des interprétations sur imdb). Ceci étant dit je vois que Patti Labelle a interprété You’ll never walk alone et j’imagine qu’elle l’a consciencieusement massacré comme elle fait pour tout ce qu’elle touche. Donc ça ne manquera pas. Si vous trouvez d’autres extraits merci de me les signaler, je n’ai pas fait une recherche très en profondeur non plus.
– Première partie
Julie Andrews : chanson non identifiée et coupée au début. Elle présente ensuite la vie d’Hammerstein. Audra McDonald et Peabo Bryson, chanson non identifiée et malheureusement coupée, sans doute l’"Operetta Medley"
– Deuxième partie
Anecdote émouvante de Sondheim, un sanglot dans la voix. Julie Andrews chante Edelweiss de The Sound of Music.
– Troisième partie
Keith Carradine : Oh what a beautiful morning d’Oklahoma. Bernadette Peters What’s the use of wonderin’ de Carousel.
– Quatrième partie
Intro de Julie Andrews. Medley par un ensemble, dont fait partie Audra McDonald..
– Cinquième partie
Michel Bell :Ol’ Man River de Showboat (musique Jerome Kern)
Dans la série "Nos amis ont du talent", voici la vidéo d’une chanson de Jérémie, Anna’s baby. La vidéo est de Remy Disch.
Voici une vidéo du 1994 Broadway revival cast de Carousel, que j’écoute actuellement. Carousel est sans doute la plus belle comédie musicale du duo Rodgers & Hammerstein. Dans cette vidéo extraite d’une cérémonie des Tony Awards, Shirley Verrett interprète l’immortel You’ll never walk alone. Ce n’est pas la meilleure version que je connaisse, mais elle n’est pas inintéressante. Dans le choeur, vous pourrez apercevoir deux futures stars, Audra McDonald, qui obtiendra ce soir son premier Tony pour son interprétation de Carrie Pipperidege (magnifique version de When I marry Mister Snow sur disque), et Taye Diggs, qui se fera bientôt connaître dans Rent.
La vidéo du second single… Qu’en pensez-vous ? Difficile de faire plus gay, non ?
Jusqu’ici la carrière discographique de Keren Ann était sur une pente ascendante. De la sympathique Biographie de Luka Philipsen au somptueux Nolita, les compositions de la chanteuse n’avaient cessé de s’améliorer. Las, on est obligés de reconnaître que ce cinquième album, sans titre – un manque d’idées révélateur ? – est légèrement décevant. On insiste sur le légèrement car il contient malgré tout quelques beaux titres comme le single Lay your head down, Harder ships of the world ou Liberty. On y retrouve un certain nombre de références : le Velvet pour Lay your head down (qui s’en affranchit ensuite) ou Mazzy Star sur le titre d’ouverture It’s all a lie. Et j’en oublie sans doute. Pour le reste, tout en étant très loin du ratage, on s’ennuie souvent. L’album, intégralement en anglais, semble trop américain, trop froid, trop éloigné, à l’image de la glaciale pochette signée Mondino. On n’y retrouve qu’assez rarement le génie mélodique de la Disparition ou de Nolita. A l’instar de celles du dernier Rufus, ces chansons manquent parfois de souffle. Bref, une petite déception.
Il est incorrect de dire que Les Chansons d’amour est une comédie musicale, comme on a pu le lire ici ou là. La comédie musicale suppose des codes et des techniques que le film d’Honoré n’utilise pas. Parlons plutôt d’un film à chansons, ou d’un film avec des chansons.
Ces dernières, une succession de petites perles pop, sont signées Alex Beaupain. Les acteurs les défendent avec brio, Louis Garrel, dont le timbre n’est pas sans rappeler celui d’Etienne Daho, ou Grégoire Leprince-Ringuet en tête. Citons notamment le magnifique Les yeux au ciel, chanté par Louis Garrel lorsqu’il remonte le boulevard Richard-Lenoir, le très beau duo La beauté du geste entre Garrel et Leprince-Ringuet ou le trio Garrel / Sagnier / Hesme Je n’aime que toi, un sommet de légèreté.
Au delà des chansons, le film est une vraie réussite. Honoré a cherché à l’ancrer dans le réel en filmant magnifiquement le Le Xè arrondissement et en datant très précisément son histoire, ce dernier aspect étant symbolisé par un plan fugace, de nuit, sur une affiche de Sarkozy-Big Brother.
Que dire de l’histoire, justement, sans trop en révéler ? Le tout est un équilibre parfait entre gravité et légèreté, mieux réussi que dans le précédent film d’Honoré, Dans Paris. Les acteurs sont excellents, à l’exception peut-être de Chiara Mastroianni, pas toujours très juste (on craint le pire pour Persépolis). On a beaucoup dit aussi que ce film est un film de et pour « bobos ». Je ne sais pas bien ce que cela signifie. Il contient sans doute des références auxquelles beaucoup ne sont pas sensibles. Certains préfèrent sans doute les histoires misérabilistes, avec des personnages laids, strictement hétéros et de droite. Tant mieux pour eux. Moi, je garde les Chansons d’amour, l’un des plus beaux films de ces dernières années. L’un des plus émouvants surtout.
Quelques chansons à écouter sur la page MySpace du film.
C’est aujourd’hui que commence le premier Festival des Musicals à Paris. Passé la bande annonce un peu nunuche, deux choses sont à retenir :
1. Il est possible d’acheter un Pass pour obtenir des places à tarifs réduits pour 25 spectacles, dont Cabaret, Le Chanteur de Mexico (repris au Chatelet), ou Camille C..
2. Une dizaine de spectacles sont en compétition pour le Prix Découverte au XXè Théâtre [liste ici].
3. Vous pouvez suivre le programme sur la page MySpace du Festival.
J’ai mis le temps, direz-vous. Et vous aurez raison. Je n’ai pas voulu évoquer ce cinquième album de Rufus Wainwright à chaud parce que, voyez-vous, les premières impressions ont été plus que mitigées. Quelques semaines, de nombreuses écoutes et un concert au Trianon rendent l’écoute plus indulgente. Mais pas de là à considérer qu’il s’agit du chef d’oeuvre auquel on pouvait s’attendre après les deux foisonnants (et parfois bancals) Want.
Bien sûr, on est immédiatements séduit par Going to a town, poignante chanson de rupture à une Amérique décevante (rien de vraiment personnel, a tempéré le chanteur dans la presse). Et puis après, plus grand chose. Le premier titre est d’ailleurs – belle ironie – intitulé Do I disappoint you ?. Extraordinaire en live, le morceau est ici gâché par des orchestrations criardes pas très heureuses. Parmi les autres titres, on retiendra sans doute Rules and Regulations, le deuxième meilleur morceau de l’album et peut-être Between my legs. Tout le reste est bien foutu, bien écrit, mais sans âme, à l’image du morceau qui donne son titre à l’album. Où est le souffle qui traversait les précédents albums ? De camp Rufus serait-il devenu cynique ? Sur Nobody’s off the hook, ou Leaving for Paris on frise même l’ennui profond.
Une vraie déception.
Et une pochette affreuse, une de plus – exception faite de Poses.
Elles ne votent pas en France. Mais elles ont des choses à dire sur les élections législatives françaises. Et comme sur Folk Furieuse tout se fait en musique, elles le diront avec une chanson de leur répertoire.
"Blue, I love you".
"What don’t you give me a call / when you decide you’re willing to fight / for what you think is real / for what you think is right".
"I wonder what the first lady has to say…"
"Multiply life by the power of two"
Sans surprise, Julien Doré a remporté la finale de la Nouvelle Star, aux dépends de Tigane. Rien d’extraordinaire lors de cette émission, Julien a fait du Julien, Tigane a fait du Tigane, comme toutes les semaines qui ont précédé. Si l’engouement pour le premier a toujours paru disproportionné, on peut regretter qu’il n’ait évolué que dans un seul registre : celui de la reprise "décalée". On aurait aimé le voir dans un registre plus naturel, reprendre du Herman Düne, par exemple ou même du Radiohead. Peut-être se rattrapera-t-il sur son album… De cette année, on retiendra le sympathique Pierre, la "traqueuse" Marteen, le très joli et très stressé Soma, que Dédé surnommait ETC (pour Erreur Terrible de Casting). On retiendra aussi une nette amélioration de la programmation musicale, même si quelques Claude François et Johnny traînaient encore de-ci de-là.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont suivi les chroniques de cette cinquième Nouvelle Star.
LiveBlogging terminé. Merci à tous les commentateurs et commentatrices !
Comme la semaine dernière, je live-bloggerai ma note sur la Nouvelle Star. N’hésitez pas à me rejoindre pour commenter en direct !