Etienne Daho – L’invitation
Et maintenant voici la video. Chic et classy, comme toujours chez Etienne. Et on tape dans ses mains… Album le 5 novembre.
Et maintenant voici la video. Chic et classy, comme toujours chez Etienne. Et on tape dans ses mains… Album le 5 novembre.
Peut-être des années que je n’avais pas écouté cette chanson, tirée de l’album Either/Or et de la bande originale de Good Will Hunting. Si ça m’a fait plaisir de la réentendre, ça vous fera peut-être plaisir à vous aussi…
Ce n’est pas de la musique, mais… c’est un beau court-métrage, signé Michael Dudok de Wit. Arte le diffusait hier dans le cadre de sa Thema, "Pères et filles", juste après un ridicule hommage d’Isabella Rossellini à son père.
A voir, cette vidéo d’un discours du pathétique Larry Craig (sénateur homophobe américain arrêté pour conduite inappropriée dans des toilettes), mixée avec If you were gay, d’Avenue Q.
[Via Avenue Q en France]
A voir sur Youtube [sur la page de ce(tte) fan d’Audra McDonald], l’intégrale de l’exceptionnel Passion in Concert (non édité en DVD), avec Michael Cerveris (Giorgio), Audra McDonald (Clara) et Patti LuPone (Fosca). Si Cerveris et LuPone sont tous les deux excellents – la Fosca de Donna Murphy avait l’air sérieusement névrosée, celle de LuPone fait encore plus désespérée, c’est surtout Audra McDonald qui brille dans cette production. L’interprète originale de Clara, Marin Mazzie, en avait fait une femme lointaine et glaciale ; Audra parvient à lui insuffler un peu de chaleur et de passion. Tout cela est conduit par un fidèle de Sondheim, l’insubmersible Paul Gemignani. Ci-dessous, le numéro d’ouverture, Happiness.
Merci à Fred…
Comme son nom l’indique, ce mini-live de Keren Ann n’est disponible que sur l’iTunes Store. Huit titres, un son très brut et emballé c’est pesé. On peut y entendre une version péchue de Lay your head down ou une très bonne reprise de Big Yellow Taxi, de Joni Mitchell, l’une de ses héroïnes (ce qui nous fait un point commun). Belles versions également de Sailor and widow ou In your back. Il y en a suffisamment pour mettre l’eau à la bouche et pour poser la question : quand Keren Ann va-t-elle sortir son premier véritable live ? En attendant, elle revient à Paris au Café de la Danse les 12 et 13 décembre…
Putting it together est une revue consacrée aux chansons de Stephen Sondheim. Elle a été créée en 1993 à Broadway. Elle met en scène les états d’âmes de deux couples, dont l’un a quelques heures de vol, et un "commentateur". A l’époque, cette production a marqué le grand retour sur Broadway de Julie Andrews, après 30 années d’absence. En 1999, le show a été repris à l’Ethel Barrymore Theatre, avec un cast béton : George Hearn, John Barrowman et Bronson Pichot côté masculin et rien moins que Carol Burnett et Ruthie Henshall côté féminin. La version de 1993 a été éditée en CD, celle de 1999 l’a été en DVD, dans une version assez raccourcie. La comparaison entre les deux vaut surtout pour le match fictif Andrews / Burnett. The Ladies who lunch, qui figure dans le livret avait dû être retiré du spectacle car l’indécrottable accent british de Dame Julie ne collait pas vraiment avec le bagoût new-yorkais nécessaire à l’interprétation de ce classique extrait de Company, rendu célèbre par Elaine Stritch. En revanche, le même phrasé pincé fait des merveilles sur une chanson comme My Husband, the Pig (coupé de A Little Night Music) ou sur Getting Married Today (Company), sur lequel Burnett rame quelque peu (mais quelle comédienne !). En revanche, la voix profonde et la diction de l’actrice/animatrice de télévision se fait plus souvent émouvante, comme sur Everyday A Little Death (A Little Night Music) ou Like It Was (Merrily, we roll along). Dans la version de 1999, on retient aussi l’interprétation de George Hearn, dont la voix a un peu vieilli, mais qui, du coup, colle bien à l’intrigue. John Barrowman, lui, comme toujours, fait un peu trop propre sur lui pour être totalement convaincant dans le registre sondheimien.
L’un dans l’autre, Putting it Together est une revue efficace, qui balaie habilement le répertoire de Dieu Stephen Sondheim, mais qui, de fait, lui fait perdre une partie de sa force. Toutes ces chansons n’ont vraiment de sens que dans leur contexte. Unworthy of your love (Assassins), par exemple, est une ballade destinée à être chantée par l’homme qui a tenté d’assassiner Ronald Reagan pour impressionner Jodie Foster – dont il était un stalker acharné – et la femme qui voulait tuer Gerald Ford – pour plaire à Charles Manson, son gourou. Chantée par Barrowman et Henshall, qui remplacent les références à Jodie et "Charlie" par "Darling", elle perd toute sa saveur et n’est plus qu’une ballade mièvre. Que cela ne vous empêche pas néanmoins d’acquérir le CD et le DVD ou de regarder les nombreux extraits présents sur Youtube. Car, grâce à ses interprètes, le show reste malgré tout diablement efficace.
A voir, cette vidéo de Marianne Faithfull introduisant et interprétant l’émouvante chanson Times Square. La version est extraite d’un concert donné à la Saint Anne’s Cathedral de Brooklyn en 1989. L’ensemble de la performance a été éditéé sous le nom de Blazing away.
A écouter sur le profil MySpace d’Hammell on trial, une jolie ballade, Hail, qui évoque Matthew Shepard (mort il y a tout juste 9 ans, à quelque jours près), Brandon Teena et Brian Deneke (jeune homme tué parce qu’il était punk). [Lire les paroles] La chanson est tirée de l’album Tough love.
On a eu un peu peur au début. La faute à un Done Wrong (extrait de Dilate) un peu mou du genou, enchaîné avec Half-assed, très beau mais lui aussi un peu faible. Des pensées affreuses nous ont alors traversé l’esprit. Le break dû à sa tendinite, puis à sa grossesse, lui avait-il fait perdre son mordant, sa rage, sa voix ? Et puis très vite, les doutes se sont envolés. Elle a introduit la jolie ballade You Had Time en disant qu’elle remontait "au temps où [elle faisait] de la folk" et à partir de là, elle a déroulé sans peine un beau set où se mêlaient chansons actuelles, jolies vieilleries et intéressantes nouveautés. Entre les chansons, elle a caressé le public dans le sens du poil avec quelques tirades anti-bushistes, qui faisaient de la France, par comparaison, un charmant de pays de cocagne (cris de satisfaction dans la salle). Visiblement, le concept du "sar-ko-zee" n’a pas encore traversé l’atlantique… S’il ne fallait retenir qu’un moment de ce concert, c’est son Two little girls (extrait de Little Plastic Castle, mon album préféré), et précisément le moment où elle se met à chanter "Here comes little naked me padding up to the bathroom door / To find little naked you slumped on the bathroom floor". La rage et le désespoir contenus dans ces quelques mots étaient proprement hallucinants. Les autres spectateurs l’ont-ils ressenti aussi ? Et puis il y a eu ce Shameless épique, chanté et joué avec une énergie intacte, comme pour prouver qu’elle demeure la patronne de toutes les folk furieuses de la terre, tendinite, bébé ou non. Comment a-t-on pu en douter une seule seconde ?
PS : Il serait injuste de ne pas citer l’excellente première partie : Hammell on Trial. Le chanté/parlé hilarant de cet huluberlu à l’accent plus new-yorkais tu meurs a fait mouche à chaque chanson. Ma préférée : Children and Politics.
ci-dessous, Two Little Girls, version studio.
J’y serai… et vous ?
Où l’on entend Johnny Depp chanter (quelques petites secondes)…
J’ai aimé :
Je n’ai pas aimé :
Résumé : C’est toujours très beau à voir, souvent à entendre mais il y encore une bonne marge de progression. Cela vaut le déplacement, en tout cas.
A écouter, cette nouvelle version de Both Hands, grand classique d’ani difranco. Je ne sais qu’en penser pour le moment. La version n’est pas mal du tout. Peut-être lui manque-t-il juste la fraîcheur des premières versions de cette incroyable chanson, qui figure sur le tout premier album d’ani. Et surtout, la chantera-t-elle vendredi prochain à l’Elysée Montmartre ?