Jérémie Rose – We’re birds
Toujours dans la série "Mes amis ont du talent" : à écouter sur son myspace, We’re birds, la nouvelle chanson de Jérémie Rose. Et si vous avez un compte CQFD, n’hésitez pas à voter pour lui.
Toujours dans la série "Mes amis ont du talent" : à écouter sur son myspace, We’re birds, la nouvelle chanson de Jérémie Rose. Et si vous avez un compte CQFD, n’hésitez pas à voter pour lui.
A voir cette vidéo de Barbara Cook interprétant Come Rain or Come Shine, le standard d’Harold Arlen et Johnny Mercer. Interprétation très différente de celles de Chet Baker et de Judy Garland, mais tout aussi exceptionnelle. La chanson est ici interprétée à Melbourne en 1994 ou 1995. Cette tournée a été immortalisée sur le très bon Live in London, sans doute son meilleur disque.
A écouter, cette sympathique reprise de Teardrop de Massive Attack (feat. Elisabeth Frazer, de Cocteau Twins, l’une de mes chanteuses préférées).
L’originale était très hétérocentrée ; un internaute a voulu rétablir un certain équilibre. Et il l’a fait avec un certain talent. J’ai même manqué d’écraser une petite larme en (re) voyant l’extrait de Beautiful thing. Ce qui ne nous rajeunit pas.
Par ailleurs, peut-on procéder à l’arrestation des individus ayant commis l’atroce version de cette chanson ? Il y a urgence. Souvenez-vous de ce qui est arrivé quand on laissé Céline Dion en liberté après son interprétation de Quand on a que l’amour… C’est devenu un marronnier de la Star Ac.
[Via Matoo]
On m’avait dit que ça me plairait… Pas mal, en effet. De là, à l’écouter souvent, je ne sais pas.
ps : je viens de réaliser que la personne qui me l’a conseillé a justement une mère lesbienne. Et plus pédé, tu meurs. Je comprends mieux.
Magnifique production de West Side Story au Chatelet. La comédie musicale fête ses 50 ans et pour l’occasion, l’auteur du livret, Arthur Laurents, est venu en personne encourager le cast, peu avant la répétition générale. Que l’oeuvre soit géniale n’est pas franchement une découverte, mais elle est ici particulièrement mise en valeur, grâce notamment à un cast irréprochable. Les Tony, Maria et Anita qui jouaient lors de la générale (ils sont remplacés par trois autres comédiens un soir sur deux) sont tous les trois très justes, très touchants. Je ne dis rien sur le Bernardo, vous comprendrez en le voyant… Une chose peut-être : si vous possédez des jumelles, c’est le moment de les sortir.
L’orchestre, de son côté, livre une belle interprétation de la partition de Leonard Bernstein. Quelle partition, d’ailleurs… C’est un choc à chaque écoute. Et le choc est d’autant plus grand lorsque la musique retentit dans un théâtre. Difficile de retenir ses larmes sur Maria, One hand, one heart ou I have a love… Contrairement à Candide, l’autre grande comédie musicale de Bernstein, la partition est ici en osmose avec le livret, les paroles de Stephen Sondheim et la mise en scène légendaire de Jerome Robbins, ici recréée à l’identique. Les chorégraphies de ce dernier n’ont pas pris une ride. Pour l’anecdote, signalons un beau moment gay pendant le ballet
Somewhere… Là aussi, je n’en dis pas plus, vous le verrez par
vous-même.
Un seul (petit) bémol à cette production. Si vous ne connaissez pas l’oeuvre et/ou que vous ne comprenez pas très bien l’anglais, il n’est pas inutile de voir le film ou lire les paroles avant d’aller assister une représentation. Car ce ne sont pas les médiocres surtitres qui vont vous aider… Quand ils ne sont pas complètement décalés, leur traduction laisse franchement à désirer (« je sens qu’un truc super va arriver ! » sur Something’s coming… heureusement que Sondheim n’est pas là) et plus de la moitié des répliques ne sont pas traduites. On ne peut pas traduire mot à mot, mais quand même…
Pour finir, j’ai cru comprendre que les deux précédentes productions de West Side Story à Paris n’avaient pas laissé un souvenir impérissable à ceux qui les avaient vues. Les deux personnes qui m’accompagnaient sont formelles, cette production-ci est bien supérieure. Dépêchez-vous donc d’acheter vos places, si ce n’est déjà fait [acheter des places sur le site du Chatelet].
Laurent, du blog Paris-Broadway, me signale cet article/interview de Barbara Cook dans le New York Times. A lire et écouter.
Demain soir, Rufus Wainwright, accompagné de son groupe, est à Radio France. Il donnera un concert pour FIP. A écouter en direct à partir de 20h. [Lires les infos]
[Edit] Bref compte-rendu : rien de bien nouveau par rapport au concert du Trianon [lire mon compte-rendu]. Il a chanté en grande majorité des chansons de Release the stars, exception faite de Beautiful Child, 14th street, Gay Messiah et d’un sympathique nouveau titre, Zebulon (si j’ai bien compris), interprété piano-voix. Il se pourrait d’ailleurs que je crée un groupe sur Facebook pour demander qu’il cesse de nous bassiner avec le très ennuyeux Leaving for Paris, qui une fois de plus m’a permis d’inspecter le plafond de la salle avec la plus grande précision. Pas de déguisement cette fois-ci. Après tout, on est à la radio… Le public de Rufus, toujours prompt à se lever pour un oui ou pour un non, a réservé comme il se doit plusieurs standing ovations au chanteur. Vivement le prochain album.
… à écouter chez l’ami Jakeshaft. Mention spéciale au magnifique titre de Loney, dear : Ignorant boy, beautiful girl. Une vraie découverte, en ce qui me concerne.
Quand une chanson enregistrée en 1988, mais jamais parue, se retrouve sur un disque sorti en 2007… C’est l’histoire d’Ordinary People, chanson épique et légendaire de Neil Young, qui figure sur Chrome Dreams II, dont je reparlerai un peu plus tard. Vous en entendez quelques notes dans la pub télé de Chrome..., en voici une version live, enregistrée en 1988. A noter que cette version de 12 minutes est contrairement à ce qu’on pourrait croire une version… raccourcie. L’originale en fait 18. La qualité de l’image est mauvaise, mais la chanson peut s’écouter sans l’image. C’est bien Neil Young avec des cuivres.
Il l’a répété maintes fois : avec cet album Etienne Daho voulait aller "à l’os". En clair, on limite les fioritures, on fait péter les guitares, on y ajoute quelques cordes judicieusement placées et on garde une voix très mise en avant. A l’exception d’un texte écrit par Brigitte Fontaine, tous ont été écrits par Etienne et on retiendra l’émouvant et quasi-impudique Boulevard des Capucines, où il se met à la place de son père, Etienne Daho Sr, venu assister à l’un de ses concerts à l’Olympia et qu’il a refusé de rencontrer. Le chanteur co-signe la presque totalité des musiques, souvent avec Xavier Géronimi, à une exception près encore une fois, le magnifique La vie continuera, signé Jérôme Soligny. Le tout est réalisé par Daho et la talentueuse Edith Fambuena, ex-Valentins, dont le travail avait déjà fait des merveilles sur Paris Ailleurs ou Corps et Armes. En résumé, L’invitation est une belle réussite, dont la pureté s’inscrit davantage dans la lignée de Corps et Armes que dans celle de Réévolution son prédecesseur, nettement plus produit. Mais il s’agit sans doute de l’album le moins accessible de toute la discographie du rennais. Le premier single, L’invitation, était légèrement froid, et c’est le défaut de plusieurs autres titres. Heureusement, des titres comme L’adorer, Cap Falcon, ou La vie continuera viennent compenser en insufflant un peu de chaleur au tout. Etienne "à l’os", c’est bien, mais avec un peu de chair autour, c’est encore mieux.
On vous recommande par ailleurs le cd bonus de cinq reprises, Be my guest tonight. Que du très bon, même si Etienne reprenant du Billie Holliday n’est pas forcément évident à première écoute.
Une belle chanson tirée de Spring Awakening, que j’écoute beaucoup en ce moment… Le cast original du show aux huits Tony l’interprète dans le cadre de The View, émission où officiait Rosie O’Donnell (ici survoltée) la saison précédente. Si jamais l’idée venait à quelqu’un de monter une chorale "musicals", cette chanson serait parfaite pour débuter…
On dit qu’un jour Elvis Presley a fait feu sur sa télévision parce que Robert Goulet venait d’y apparaître… Le crooner obèse jaloux de la classe de celui qui est devenu célèbre grâce à son rôle dans Camelot, face à Julie Andrews et Richard Burton ? Robert Goulet a reçu le Tony Award du meilleur acteur dans un musical en 1968 pour son rôle dans The Happy Time d’Ebb & Kander. Après, il devint principalement un chanteur de cabaret. L’acteur et comédien vient de mourir, à 74 ans et c’est encore un peu de cet "âge d’or" de Broadway qui s’en va. Voici une vidéo récente où Robert Goulet interprète le magnifique Sunrise, Sunset d’Un Violon sur le toit.
Merde, she did it again. C’est peu dire qu’on attendait avec impatience ce nouvel album de Joni. Elle qui avait qualifié l’industrie du disque de "cloaque" et qui avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus, a finalement rendu les armes, parce qu’elle avait, estimait-elle des choses à dire. Malheureusement, l’auteure-compositrice est retombée dans ses vieux travers, à savoir les arrangements pourris et les textes "engagés" qui fleurent bon la naphtaline. Commençons par faire un sort aux premiers. Peut-on enlever à Roberta Joan Anderson, plus connue sous le nom de Joni Mitchell, une bonne fois pour toutes les boîtes à rythme, synthés, saxophones et autres clarinette ? Car, tout comme ils gâchent l’écoute de tous ses disques depuis les années 80 (à l’exception de Both Sides Now et Travelogue, mais les deux sont des disques de reprises – celles des autres et les siennes), ils rendent l’écoute de Shine particulièrement difficile. Il faut donc forcer pour se rendre compte que ce premier véritable album depuis Taming the tiger (1998) contient quelques belles chansons à l’image de If I had a heart, Bad dreams ou Shine. La voix est abîmée, bien sûr mais elle n’en est que plus émouvante… à l’exception notable de sa version "2007" de son grand hit Big Yellow Taxi (qui figure sur Ladies of the canyon, paru en… 1970). Certes ses reprises actualisées de Both Sides Now et A Case of You étaient magnifiques, mais on ne peut pas gagner à tous les coups…
Ensuite, il y a les textes. Guères beaux quand ils restent assez abstraits (Night of the Iguana) – alors qu’une chanson comme Amelia, sur Hejira était fabuleuse -, ils ruinent carrément des chansons comme Shine ou If I had a heart.
Au final, on ne peut sans doute pas parler de mauvais disque pour Shine. Mais il est étrange de constater que les disques que Joni a sortis jusqu’au milieu des années 70 restent toujours aussi modernes, quand ceux produits à partir de cette époque là semblent terriblement datés, même au moment de leur sortie. Elle est une artiste bien plus captivante quand elle s’intéresse à l’homme plutôt qu’à la planète et qu’à l’économie, et quand elle se contente d’une simple guitare ou d’un piano. Mais c’est peut-être parce qu’on lui a trop répété qu’elle continue à faire comme elle l’entend et tant mieux si ça nous emmerde au passage. Eh bien si c’est comme ça, on va se remettre un petit coup de Ladies of the canyon. Elle l’aura bien mérité. Et nous aussi.
Cette vidéo extraite de Follies in Concert (1985) pour souhaiter – avec quelques jours de retard – un joyeux anniversaire à Barbara Cook, née un 25 octobre il y a tout juste 80 ans.