LiveBlogging ce soir
Comme la semaine dernière, je bloggerai en direct l’émission de la Nouvelle Star. Ce soir ils ne seront plus que quatre. Qui va partir selon vous ? Dites le en répondant au sondage ci-dessous !
Comme la semaine dernière, je bloggerai en direct l’émission de la Nouvelle Star. Ce soir ils ne seront plus que quatre. Qui va partir selon vous ? Dites le en répondant au sondage ci-dessous !
C'est un peu la Nouvelle Star de la soul – en mieux. Le principe : des candidats reprennent deux chansons soul devant un jury composé de professionnels de la musique. Le répertoire proposé va d'Aretha Franklin à Alicia Keys en passant par Stevie Wonder et Jill Scott. Ici pas d'ajustement : les chansons sont interprétées dans leur tonalité originale. Et les candidats n'ont que très peu de temps pour répéter avec le groupe qui les accompagnera live à l'Opus.
Le public (survolté) fait office de membre complémentaire du jury. Après chaque performance, les animateurs invitent les spectateurs à lever leur portable en l'air s'ils ont apprécié (et les votes sont comptabilisés).
A chaque round, seule une poignée de candidats est sélectionnée pour le tour suivant. Et ainsi de suite jusqu'à la finale, le 6 juin prochain où le ou la gagnant(e) se verra offrir un aller/retour pour Dallas, afin d'y enregistrer un disque avec les musiciens d'Erykah Badu. On a connu pire comme récompense.
Principale surprise en assistant au concours : le niveau des candidats, qui enfonce un à un tous les participants des émissions de télé-crochet sans le moindre problème. Au stade des demi-finales, la quasi intégralité des participants n'aurait absolument pas à rougir de la comparaison avec les pointures du genre – ce qui n'est pas peu dire. Comment ces artistes sont-ils passés à travers les mailles des filets nouvelle star / Star Ac / Popstars ? A noter qu'il y a eu de rares exceptions à l'image de Pierre Darmon qui y a fait ses classes et que l'on a pu apprécier dans la saison dernière de l'émission de M6…
Seul problème : le concours est victime de son succès et l'Opus café, situé en haut du Canal Saint Martin, est trop petit pour accueillir le public important qui s'y presse. Il y règne une chaleur infernale.
Ce soir, 23 mai, l'Opus accueille la deuxième demi-finale. Sur les huit candidats, seuls quatre iront en finale le 5 juin prochain.
Vous pouvez retrouver sur Muzik on the web une vidéo de la première demi-finale. Si vous allez jusqu'à elle, ma candidate préférée était Rosiana sur son premier passage. Je suis aussi assez fan du beau Flo, déjà une bête de scène du haut de ses 21 ans.
Jusqu’ici, Amandine a unanimement remporté tous les sondages de ce blog. Sera-ce le cas pour cette fois-ci ?
"Juste dans l’intention". Indéniablement l’expression de la soirée. Juste dans l’intention… et faux dans le reste, à l’image de la première prestation de Lucile sur Hung Up. Chanter plus faux que Madonna est un petit défi en soi, que Lucile a relevé avec brio. A sa décharge, le jeune fille a été victime d’un accident de garde robe : l’un de ses talons s’est brisé dès sa descente de l’escalier. Le jury en tient à peine compte et lui accorde trois bleus.
Même tarif pour sa reprise des Moulins de mon cœur de Michel Legrand (pour l’Affaire Thomas Crown, je crois). Seul Philippe Manœuvre se montre peu emballé et évoque un "accident de train au ralenti". On préfèrera la version de Dusty Springfield sur son légendaire Dusty in Memphis.
Registre assez funky pour Jules, avec une reprise de Sinclair et Virtual Insanity de Jamiroquai. Si le style lui va plutôt bien, il n’a pas le même succès avec les deux titres. Sa première prestation est plutôt réussie – quoique Sinclair hésite visiblement entre la flatterie et la gêne -, la deuxième est complètement ratée et vaut au jeune niçois d’être qualifié par le même Sinclair de "tueur de couplets". Le branleur se prend d’ailleurs 4 rouges, une première cette saison. A cette occasion, Lio s’offre son premier moment Marianne James en conseillant aux filles du public qui crient leur désapprobation de "remettre [leur] culotte. C’est avec les oreilles qu’on écoute". Lio, c’est Marianne James en plus vulgaire.
Rien de bien neuf en revanche sous le soleil d’Amandine. When a man’s loves a woman pour son premier passage, où elle réitère ses performances spectaculaires des débuts et le Déjà Vu de Beyoncé – pas vraiment la meilleure chanson du répertoire Knowlesien -pour le second. Le jury n’a plus grand chose à dire. André Manoukian, peu en verve, tente bien un "Tina, Aretha, Amandina" mais sans grand succès.
Son principal concurrent, Benjamin a manqué ce soir la chance de sa vie (de nouvelle star). On lui sert deux titres royaux sur un plateau et il passe à côté. Son habituel problème de prononciation ruine en grande partie un Fly me to the moon qui aurait pu casser la baraque (ce moonwalk !). Sur Hallelujah, il lui manque juste du souffle et une étincelle dans l’interprétation pour faire la différence. Aux Etats-Unis, la prestation du fort joli Jason Castro lors de l’American Idol avait fait envoler les ventes de la version Buckley sur iTunes. L’effet semble se renouveler ici puisqu’Hallelujah s’affiche en deuxième position des ventes de l’iTunes Store français.
Cédric, lui, interprète Sundy Bloody Sunday et Mon manège à moi, façon Daho. Sur la première, Dédé lui reproche ses "faussetés" : "à ce stade là de la compétition, on ne peut pas laisser passer ça". Et peu importe si le jury a passé une bonne partie de la soirée à sauver les candidats "juste dans l’intention". Sur la deuxième chanson, le marin de Baltard se contente d’imiter Daho. Au moins il arrête de crier, ça nous fait des vacances.
Ycare de son côté, avait visiblement décidé de marquer le coup. Et d’abord avec un statement vestimentaire. Bermuda/collant pour Je suis un homme (cette fois-ci, il n’édulcore pas le "pédé" du texte), et look fête d’Eddie Barclay/American Apparel pour son étrange reprise de Relax (Take it Easy) de Mika. On ne sait pas bien si ce garçon essayait de nous dire quelque chose ou s’il essayait juste de sauver sa peau. En tout cas, sur ce dernier point, c’est réussi : lui qu’on donnait partant depuis deux semaines parvient à se maintenir, au détriment de Lucile.
On aura noté au passage que celui qui se trouvait aux côtés de Lucile au dernier round d’élimination n’était pas Ycare mais Jules. Message subliminal : on a encore besoin de quelqu’un pour faire le show.
Une fois n’est pas coutume, le moment le plus réussi de l’émission aura été un duo. L’Over the rainbow chanté par Benjamin et Lucile (photo) était à la fois modeste, original et tout à fait charmant. Juste dans l’intention. Et pas juste dans l’intention.
Une nouvelle chanson pour CocoRosie, à écouter sur le myspace du duo. Plutôt pas mal, non ?
Flûte, ils ont viré Thomas. Personne ne l’avait vraiment vu venir, y compris (et surtout) le jury, qui a fait part de sa consternation. Au vu de ses prestations très inégales depuis le début de l’émission, Ycare semblait pourtant un candidat plus sérieux au départ. Le jeune corse, lui, semblait avoir trouvé son style, à mi-chemin entre Jack White et M. Mais ce ne sont pas les prestations qui déterminent qui reste ou qui part, alors…
De cette émission, on retiendra aussi que pour la première fois cette année, les candidats avaient deux chansons pour convaincre, beaucoup de problèmes de prononciation, et trois chansons de Gainsbourg.
Lucile a ouvert le bal avec Ain’t another man, de Christina Aguilera. La jeune candidate y met toute son énergie, mais la prononciation de l’anglais n’est pas toujours au top. Ce qui décridibilise du coup une bonne partie de la prestation. Pour Sinclair, il y a d’ailleurs "trop d’énergie" et "trop de fausses notes". Lio n’est pas d’accord. André Manoukian a ressorti les grosses références : "J’ai presque vu Aretha Franklin", a-t-il lancé. Rappelons que selon lui, Miss Dominique faisait quasiment la nique à Nina Simone. Elle a fini chanteuse officielle de l’UMP. On souhaite meilleur sort à Lucile.
Pour son deuxième passage, la jeune fille a interprété l’adjaniesque Pull Marine. Pas forcément raté, mais un peu trop premier degré pour être honnête.
Cédric, lui, était sur du costaud. Bonnie & Clyde. Il l’interprète seul et rock-ise un peu le titre, en hurlant ici ou là. Mais tout reste propret. Le titre aurait sans doute mieux convenu à un Julien Doré. Lio déclare qu’elle n’est pas convaincue par "le flow" du trentenaire. "Pour rester dans la métaphore marine", Philippe Manoeuvre y voit "un naufrage de pédalo dans la baie de Calvi".
Le rédac. chef de Rock & Folk ne sera pas plus emballé par le Let’s Dance du candidat. "Si cette chanson avait été réussie, on se serait tous levé pour danser", a-t-il affirmé. Ce qui n’était manifestement pas le cas. On aura noté là encore de vrais problèmes de prononciation, qui, mêlés à une imitation pas toujours heureuse de Bowie donnait une sérieuse impression de yaourt par moment.
Thomas n’a récolté que du bleu sur ses deux prestations, Louxor J’adore et Goodbye Philadelphia (d’un certain Peter Cincotti). Sur la première, on notera que le fameux "J’adoooore" était pris en voix de poitrine – et pas toujours au bénéfice de la justesse. Le deuxième titre, sans être palpitant était impeccablement interprété. André Manoukian qui trouve que le candidat a "la bouche de Mick Jagger" le met en garde contre "le syndrôme de la patate chaude". L’expression détournée de son sens classique renvoie ici au problème de prononciation du jeune homme, ce que Sinclair appelait son "accent québecois".
La semaine dernière, Amandine chantait du Phil Collins. On reste cette semaine dans les hautes sphères de la composition musicale avec du Donna Summer et du Superbus. La candidate ne mérite-t-elle pas mieux ? La toulousaine, qui n’a pas une tête à chapeau, semble en tout cas extrêmement à l’aise sur Bad Girls. Lio est heureuse de la voir sortir enfin du registre "Joe Cocker meets Janis Joplin" et Sinclair lui réclame un peu plus de nuance. Pour Dédé, son jeté de chapeau "renvoie Kim Basinger au rang de Soeur Sourire".
La prestation sur la chanson de Superbus est moins intéressante et vaut à Amandine ses premiers "rouges" de la saison. Peu amène avec la chanson, Philippe Manoeuvre juge que "il est très difficile de faire une course de Formule 1 au volant d’une 2CV". André Manoukian juge cette fois-ci qu’elle "minaude" trop.
Ycare se rate complètement sur Mistral Gagnant, sa première chanson. C’est faux, scolaire et ennuyeux. La caméra guette les larmes de Sam. En vain. André Manoukian s’excuse : "On t’a coupé le kiki la semaine dernière" avec ces histoires de "lâcher/dompter le monstre". Pour Sinclair, il était "à côté" de la chanson. Sam acquiesce de la tête. Le raspoutine de Baltard, la mine sombre, se contente de répondre, désabusé : "Il arrive le monstre".
Et le "monstre" d’arriver sur Crazy de Gnarls Barkley, chanté joliment jadis par Tigane. En fait de monstre, le candidat livre une interprétation assez réussie et cette fois-ci tout le monde est content, Sam le premier. A ce propos, avez-vous remarqué combien les t-shirts Ycare ressemblent aux t-shirts Metallica ? Lars Ulrich, le batteur du groupe, a fait des procès pour moins que ça.
Vient ensuite Jules avec Dis, quand reviendras-tu et Machistador, de M. Lio ne trouve pas de mots assez durs pour juger la reprise de Barbara : "Un massacre", juge-t-elle, tant pour les coupes dans la chanson (impératif de temps, répond l’animatrice) que pour l’interprétation. Et on a du mal à ne pas être d’accord avec elle. Moins de problème sur le second titre, malgré des avis divergents ("tu singes M." pour Sinclair ; "tu es un petit prince" pour André Manoukian).
Après Barbara, c’est au tour de Léo Ferré de passer sur le grill. On a d’abord très peur quand Benjamin se lance à l’assaut d’Avec le temps. Les premières phrases sont catastrophiques : fausses, mal prononcées. Mais le gamin de Paris se rattrape par la suite. Gros plans insistants sur les yeux humides de sa mère. A son premier passage, Benjamin a (pas mal) chanté D.A.N.C.E. de Justice, en nous ressortant ses gesticulations habituelles.
Avant de se soumettre au verdict de la ménagère de moins de 50 ans, de l’homosexuel(le) de moins de 35 et de l’adolescente de moins de 15 ans, les candidats reviennent une dernière fois avec Je suis venu te dire que je m’en vais. Une fois de plus, les harmonies de groupe se révèlent désastreuses.
Il eût été plus judicieux de confier la chanson à Thomas seul. Et pas forcément pour le côté ironique de la chose.
C’est l’un de ces groupes que beaucoup ne pensaient jamais voir en concert. Il suffisait d’être patient, voilà tout. Onze ans après leur deuxième album studio le groupe anglais venait ce soir (et demain) présenter Third au Zénith de Paris.
La première partie nullissime n’aura pas réussi à gâcher l’enthousiasme du public, qui a réservé une première ovation à l’arrivée du groupe, et une deuxième quand, quelques dizaines de secondes plus tard, Beth Gibbons s’est tournée face à la salle.
Le concert débute avec deux chansons du dernier album. Puis, les premières notes de Mysterons (sur Dummy) retentissent et le public laisse exploser une joie mêlée de soulagement : ils vont faire les anciens morceaux. Et dieu que c’est bon d’entendre ces chansons toutes ces années après. Les extraits de Third tiennent complètement la route, défendus avec ardeur par le trio Barrow-Gibbons-Utley (ce dernier semble avoir eu des problèmes de pédale), accompagnés de trois musiciens. Et le live constitue indéniablement une valeur ajoutée, à l’image de l’excellent Magic Doors, presque feutré sur disque, qui prend toute son ampleur sur scène.
Au rayon classiques, Glory Box et un faux départ (un musicien s’est trompé dans la set list) de Roads remportent la palme à l’applaudimètre. Cette dernière, jouée en rappel, constituait sans doute le moment le plus fort d’un concert très dense. Les premiers accords ont imposé un silence quasi-religieux au Zénith – ce qui n’est pas une mince affaire. Et quelle chanson incroyable…
Recroquevillée sur son micro, Beth Gibbons a été impériale de bout en bout. Que dire d’autre ? Exceptionnelle en général, impressionnante en particulier sur un morceau comme Wandering Star. Sirotant sa pinte entre deux morceaux, souriante, la timide chanteuse s’est même permise à la fin du concert de descendre dans la fosse et d’aller serrer les mains à toute la première rangée, devant un public médusé.
L’attente en valait la peine.
Soyons un peu professoral deux secondes : on a un peu tendance à désigner folk toute musique basée sur le duo guitare/voix. C’est oublier un peu vite le sens du mot folk, peuple. Si Joan Baez est la quintessence même de la chanteuse folk, c’est bien parce qu’elle est une chanteuse populaire avant tout, ancrée dans une réalité sociale de son temps, et à partir de là capable de chanter aussi bien des chansons populaires, engagées qu’intimistes.
Le live Ring them Bells, de 1995, explore toutes ces facettes de l’artiste. L’album, réédité l’an dernier avec de nouvelles chansons, tire son titre d’une chanson de Bob Dylan. Outre le tour de chant de l’artiste, il contient de nombreux duos. Citons les apparitions des Indigo Girls, Mary Black, Mary Chapin Carpenter, Kate & Anna McGarrigle, Janis Ian, ou encore la propre sœur de l’artiste Mimi Farina.
Parmi ce recueil d’interprétations toutes plus excellentes les unes que les autres [liste complète sur Wikipedia], on retiendra en particulier le dylanien Don’t think twice it’s alright avec les Indigo Girls, le magnifique Jesse, de Janis Ian, en duo avec son auteure, ou encore la chanson traditionnelle Geordie.
A noter que Joan Baez change la fin de Diamonds and Rust, interprété avec Mary Chapin Carpenter. "If you’re offering me Diamonds and Rust / I’ve already paid", chante-t-elle habituellement sur cette superbe ballade qui évoque sa relation avec Bob Dylan. Ici, les années aidant, les paroles deviennent : "If you’re offering Diamonds and Rust / Well I’ll take the Diamonds." On peut entendre la réaction enthousiaste du public à cette petite actualisation.
Et puis il y a cette voix. Toujours aussi belle et aussi puissante, près de trente ans après les débuts de la reine mère du folk – bel oxymore, s’il en est.
On a connu sortie plus digne… et surtout plus élégante. Plus originale, aussi. Questionné sur ce qu’il ressentait après avoir été éliminé, Kristov ne pouvait-il pas trouver mieux que "J’ai envie de faire caca" ? Légèrement décontenancée mais visiblement pas dépourvue d’humour, Virginie Efira a feint de s’étonner quelques secondes plus tard : "Ah, tu es encore là ?".
L’homme à lunettes a pourtant eu le temps de préparer sa sortie. Sauvé une première fois par le jury, il semblait évident que semaine après semaine, le vent du boulet se rapprochait. Sa prestation calamiteuse sur une chanson qui ne l’était pas moins aura été la goutte qui fait déborder le vase. Tout est parti d’un malentendu. Sinclair qui avait avoué s’être "fait chié" – pour rester dans la métaphore scatologique – la semaine dernière sur Mon fils, ma bataille (et il n’était pas le seul) l’avait enjoint à être plus drôle. Un conseil que le futur père a pris un peu trop au premier degré. "Pourquoi pas le nez rouge, aussi ?", lui a lancé une Lio visiblement consternée.
Jules, qui s’était également fait remonter les bretelles par Sinclair la semaine dernière, a mieux retenu la leçon. Le "branleur" s’essayait à Calling you, grand classique néo-starien, s’il en est. On en baillait d’avance, quand, surprise, son interprétation s’est révélée assez brillante. Réussir à dépoussiérer cette chanson valait bien quatre bleus. "Ca fait tellement plaisir d’entendre ces "Aaah" par quelqu’un d’autre qu’une chanteuse casse-couille", a commenté avec sa légèreté habituelle André Manoukian. Miss Dominique, qui en son temps avait livré un Calling You façon 35 tonnes du pathos, a dû apprécier.
Olivia Ruiz a dû avoir elle aussi comme un sifflement dans les oreilles. Suite à la prestation de Lucile sur son Je traîne des pieds, Lio a déclaré que la candidate de la Nouvelle Star avait plus de personnalité que l’ancienne de la Star Ac, et Philippe Manœuvre a qualifié la chanson d’"affreuse". Tous deux ont malgré tout félicité la jeune fille pour son passage il est vrai assez réussi. Seul Dédé a trouvé qu’elle ne se démarquait pas assez de l’interprète originale.
Le gros morceau de la soirée était pour Benjamin. Ce dernier avait choisi de reprendre un titre peu connu du public de ce côté-ci de l’Atlantique : A song for you, de Donny Hathaway. La prestation de Benjamin, par ailleurs impeccable, a souffert du maniérisme habituel du jeune candidat. Et semble-t il d’un mixage noyant quelque peu sa voix parmi les instruments.
Avec Eteins la lumière, Cédric fait preuve d’une belle constance. Réarrange-t-il tous les morceaux à sa sauce ou bien lui fait-on toujours chanter le même type de chanson ? On a en effet l’impression de le voir interpréter le même titre depuis le début de la saison. Visiblement ça plaît. Un candidat sérieux pour le quarté ou le tiercé final.
Moins consensuel, Ycare voulait qu’on le regarde un peu moins et qu’on l’écoute un peu plus. Les commentaires qui ont suivi son interprétation du dernier single en date de Raphaël, Vive le vent d’hiver Le vent de l’hiver, l’ont laissé légèrement perplexe. "Lâche le monstre !", l’a exhorté Philippe Manœuvre, "Dompte-le" a corrigé André Manoukian, sans que l’on sache s’il y avait des sous-entendus sexuels ou non. A noter que Sam n’avait pas l’air content.
Thomas, lui, a eu droit a du plus explicite. Dédé, dans un bel esprit tautologique, lui a trouvé un côté "Jim Morrisson imberbe" et Lio, après avoir remis de l’ordre dans ses cheveux, lui a tenu à peu près ce langage : "Ton sex-appeal grandit !". Le jeune homme n’avait pourtant fait que livrer une interprétation honnête du tiédasse Come Undone de Robbie Williams.
Et puis soudain, ce fut le drame. Virginie Efira a annoncé qu’Amandine allait chanter du… Phil Collins. Stupeur, tremblements, catatonie : l’ancien batteur de Genesis est à la chanson ce que Franck Dubosq est à l’humour. La toulousaine qui avait jusqu’ici fait un parcours sans faute commettrait-elle son premier impair ? Négatif, mon capitaine. Si elle n’est pas parvenue à changer le plomb en or, son talent aura au moins permis de limiter la casse. Philippe Manœuvre a bien résumé la situation : "Pour être la Nouvelle Star, il faut être capable de chanter n’importe quoi, ce soir elle l’a fait !".
Par gentillesse, on passe, comme d’habitude, sur les passages en groupe qui tiennent plus du karaoké – voire, parfois, du concert de casseroles – que de la performance musicale à proprement parler. A ce stade, il serait sans doute judicieux de les remplacer par un deuxième passage de chaque candidat. Au passage, on sait gré à la prod de nous plus nous infliger comme les années précédentes, une chanson déclinée en chaque début d’émission (Troisième sexe l’an dernier).
En revanche, la séance de questions plus ou moins indiscrètes aux candidats mériterait d’être lgardée, pour peu que l’on muscle un peu les questions. On aura ainsi appris que Cédric n’était pas avec Céline, vue lors des émissions de casting – c’est une ex (mais ça a l’air compliqué), que les étoiles de Lucile sont dessinées au crayon tous les matins et que Benjamin a chanté A song for you pour une fille (pic de consommation d’anti-dépresseur enregistré dans le marais à ce moment-là).
Et vous, quelles questions poseriez-vous aux candidats ?
S’il y a une chose que nous pouvons envier aux anglo-saxons, c’est bien le high-school musical. La preuve une fois de plus avec l’excellente série anglaise Skins, qui suit la vie d’un groupe d’ados. Dans le deuxième épisode de la deuxième saison, les élèves préparent une comédie musicale sur le 11 septembre, joliment intitulée Osama, the musical. Dans l’extrait vidéo de ce billet, on assiste à la représentation et on peut y entendre trois chansons, Today, le Boogie Woogie du Bagel (très court, juste avant que les avions ne s’écrasent sur les tours), et le sublime Then came the day (when Osama blew us away). Pour info, le rôle principal féminin devait être tenu par l’une des héroïnes de la série, Michelle, mais Sketch, la jeune fille dérangée qui harcèle Maxxie (qui tient le rôle principal masculin), a manigancé pour prendre sa place à la dernière minute. D’où l’incident qui clôt le spectacle. Un moment d’anthologie, qui rappelle le Springtime for Hitler des Producers.
Comme chaque année, la prod de la Nouvelle Star demande aux téléspectateurs de choisir les chansons des candidats. Vous trouverez le formulaire ici.
Voici mes propositions :
Kristov : 74-75, The Connells
Lucile : Que n’ai-je ?, Keren Ann (je la propose tous les ans, ils finiront bien par céder)
Cédric : Sur mon cou, Daho (sur un poème de Genet)
Benjamin : Son of a preacher man, Dusty Springfield.
Thomas : Jolene, Dolly Parton, (version White Stripes)
Amandine : Piece of my heart, Janis Joplin / Never is a promise, Fiona Apple.
Ycare : Conne, Brigitte Fontaine.
Jules : Jeune et con, Saez.
N’hésitez à laisser vos propres propositions dans les commentaires.
A voir sur cette page msn dédiée au Roi Lion, la vidéo du nouveau single extrait du Roi Lion, Quand soudain l’amour est là. Comme pour Il vit en toi, la chanson a été revue et corrigée. On lui a ajouté une petite touche R’n’b. Je vous laisse juger du résultat.