Xavier Héraud, journaliste et photographe

Expo: « Voguing: Welcome to the Ball »

J’ai l’immense plaisir de vous annoncer ma deuxième exposition, intitulée « Voguing: Welcome to the ball », dans le cadre du festival In&Out de Nice.

J’y présente une quinzaine de photos prises lors de balls depuis fin 2014. Certains tirages faisaient déjà partie de ma toute première exposition, « Anybody Walking« , à la mairie du Xème en 2019. D’autres ont été ajoutés, comme la photo de Mother Rheeda Ladurée, qui illustre ce post.

Vous pourrez découvrir l’expo du 10 septembre au 16 octobre à la Librairie Vigna, située au 3 rue Delille. Le vernissage aura lieu le samedi 11 septembre de 14h à 19h. Au plaisir de vous y voir si vous êtes dans le coin à ce moment-là !

Cerise sur le gâteau, mon ami Nunoy Revlon sera également présent à Nice le samedi 11 pour animer un atelier d’introduction au voguing.

Dimanche 12, nous répondrons ensemble aux questions des spectatrices et spectateurs après une projection de « Hold that pose for me« , le court-métrage consacré à la scène voguing parisienne, que j’ai co-réalisé avec Chriss Lag.

Merci encore mille fois à ceux qui ont rendu cela possible, au premier rang desquels le commissaire de l’expo Jeanpierre Paringaux, Benoît Arnulf des Ouvreurs, l’association organisatrice du festival, et bien sûr les formidables Marie-Hélène et Françoise de la Librairie Vigna.

Et puisqu’un bonheur ne vient jamais seul, Les ouvreurs ont choisi l’une de mes photos pour l’affiche niçoise de l’édition 2021 (voir ci-dessous).

L’intégralité du programme se trouve sur le site du festival, qui se tient du 9 au 18 septembre à Nice.

Over the rainbow, épisode 8: Christophe Martet

Christophe Martet, que je connais depuis une vingtaine d’années, a eu une vie extraordinaire. Journaliste à FR3, Antenne 2, Têtu, Yagg et maintenant Komitid ; militant à Act Up-Paris puis à l’Ardhis et plus généralement engagé pour l’égalité des droits des minorités ; fou de comédies musicales, d’architecture et de films hollywoodiens de l’âge d’or des studios… ce ne sont là que quelques aspects de son parcours et de ses passions. J’espère qu’un jour il écrira ses mémoires ou que quelqu’un fera une biographie de lui. En attendant, voici une interview dans ce nouvel épisode d’Over the rainbow.

Ensemble, nous avons parlé de son enfance, de ce qui l’a poussé à devenir militant, du sida, bien sûr, qui est le combat de sa vie et de tout un tas d’autres choses!

Le Hors-série 2 d’Over the rainbow, intitlé « C’est quoi ce pays de merde? » a été réalisé à partir d’un extrait de l’interview avec Christophe. Ecoutez le si ce n’est pas déjà fait!

Over the rainbow est également disponible sur Deezer, sur Spotify et sur Apple podcast. Vous pouvez le suivre aussi grâce au fil RSS de Soundcloud.

Vous pouvez retrouver les épisodes précédents classés dans la catégorie Over the rainbow de ce blog.

Merci à Jérémie Whistler et Sylvain Ollivier de m’avoir autorisé à utiliser le titre Seven Seas, qui figure sur l’album de Jérémie Whistler The Dawn.

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Photo: Sébastien Dolidon

Jaj & The family hope: « Nourris-moi »

Après A l’ombre de moi-même Jaj & The Family hope a dévoilé sa nouvelle chanson et son nouveau clip: Nourris-moi, extrait de son premier EP.

Nourris-moi a toujours été ma chanson préférée de Jaj. Elle montre à la fois son talent d’auteur et (surtout) de mélodiste. La partie « Lorsque le soleil pleure » me donne des frissons à chaque écoute.

« Nourris-moi est une prière pour mon enfant intérieur et pour tous les enfants, adultes ou encore enfants, qui peuplent la Terre et qui n’aspirent qu’à une chose : aimer et être aimés pour qui ils sont. », dit Jaj sur sa page Facebook.

Voir le clip ci-dessous:

J’avais interviewé Jaj pour la sortie de A l’ombre de moi-même. Voir son interview.

Ps: je suis crédité comme auteur alors que je n’en ai pas écrit un mot ou une note. Si je me souviens bien, la raison de ce crédit est que j’ai saoulé Jaj pour qu’il n’abandonne jamais cette chanson… mais il le dirait sans doute mieux que moi!

Over the rainbow, Hors-série 2: « C’est quoi ce pays de merde? »

C’était il y a déjà 25 ans. Christophe Martet, alors président d’Act Up-Paris, poussait un coup de gueule au deuxième Sidaction et le terminait d’un retentissant « C’est quoi ce pays de merde? » qui a fait date… et polémique.

Parce que ce Sidaction a récolté beaucoup moins que le précédent, on a fait de Christophe un bouc émissaire. Alors qu’il a sans doute sauvé l’honneur d’une émission honteuse tellement elle faisait l’impasse sur ceux qui payaient le plus lourd tribut à l’épidémie: les gays et les toxicos. « Il ne faut pas choquer le bourgeois » (sous-entendu pour qu’il donne des sous), ai-je entendu à de nombreuses reprises. Une formule que j’ai toujours trouvé d’une condescendance et d’un cynisme insupportables. Lorsque j’étais à Act Up, nous avions sollicité de nombreux artistes pour un soutien. Jean-Jacques Goldman nous avait répondu par fax qu’il refusait d’aider « une association qui avait fait tant de mal à la lutte contre le sida ». Il faisait sans aucun doute référence au Sidaction 96.

J’avais prévu de consacrer un épisode « régulier » d’Over the rainbow à Christophe (que je connais depuis une vingtaine d’années) et je me suis dit que le Sidaction pourrait faire un hors-série en soi, comme celui que j’ai consacré à l’émission « Allô Ménie ». Deux pour le prix d’un !

En attendant l’interview complète de Christophe, voici donc le 2ème hors-série d’Over the rainbow, intitulé: « C’est quoi ce pays de merde? »:

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Bolu et la photo virale

On ne sait jamais pourquoi une photo va avoir un impact plus qu’une autre…

Bolu voulait faire une séance photo sur le thème de la fierté LGBT en vue de son anniversaire. Cela n’a pas été simple. L’étroitesse de mon espace studio à la maison ne facilite pas les choses pour certains shootings, notamment lorsque la personne veut écarter les bras!

Nous n’avons donc pas obtenu tout à fait ce que nous voulions au départ, mais deux ou trois photos sont malgré tout sorties du lot. Pour être tout à fait honnête, je trouvais ces photos sympathiques, mais plutôt anodines.

Et puis il en a publié une sur Instagram (celle qui est en tête d’article) avec la légende « Yes I’m gay AF » et c’est devenu la folie. Des blogs et des sites d’infos nigérians en ont fait une info, son père, qui est un homme politique au Nigéria, a réagi, du coup c’est devenu une autre info… Tous les sites gay anglo-saxons s’y sont mis, etc. Il a reçu des centaines de commentaires, très positifs comme très négatifs. Beaucoup provenaient du Nigéria, où l’homosexualité est illégale (jusqu’à 14 ans de prison, voire la peine de mort dans certains Etats). Ce qui devait être une photo sympathique de fierté pour un anniversaire est devenue soudain un manifeste pour la visibilité LGBT en Afrique.

Ce que je trouve intéressant, c’est que personne dans tous ces médias, dont l’information est pourtant le métier, ne s’est demandé qui était le photographe. Ma photo a fait le tour du monde avec comme crédit « Instagram ». Pour une part, cela vient du fait que Bolu a fini par enlever mon crédit. Un compte Instagram nigérian influent avait repéré mon profil et décrété que j’étais son « amant »… L’idée était d’éviter que les trolls se reportent sur moi. Mais beaucoup de ces infos ont été publiées alors que le crédit y était toujours. Je n’en conçois aucune amertume, mais cela en dit long sur l’intérêt que l’on porte à la photographie et à celles et ceux qui la font.

Il n’y a finalement que Têtu que cela a intéressé. Antoine Patinet, le rédacteur en chef de Têtu.com m’a demandé d’interroger Bolu sur cette histoire (Article à lire sur Têtu.com). Une manière de boucler la boucle.

Mon année 2020 en photos

Avant de commencer cette mini-rétrospective photo pour l’année 2020, je me suis fait la réflexion qu’en dehors de quelques photos studio, je n’avais pas fait grand-chose ces douze derniers mois. J’avais tort! Voici quelques unes de mes photos préférées cette année.

C’est toujours un exercice compliqué pour quelqu’un qui n’est pas directement affilié à la scène ballroom de juger. Christine and the Queens, juge au troisième Africa Ball, s’en est parfaitement acquittée. Ce fut le dernier ball avant le confinement.

Manifestation en mémoire de Jessyca Sarmiento, février 2020.

Cette photo est extraite d’un reportage réalisé pour Komitid. Plusieurs associations avaient appelé à une manifestation en mémoire de Jessyca Sarmiento, femme trans prostituée assassinée quelques semaines plus tôt dans le Bois de Boulogne. Après la manifestation, celles et ceux qui étaient présents ont déposé des bougies sur le lieu de la mort de Jessyca. Sur cette photo, Yi, militante d’Acceptess T chante Tears in heaven, d’Eric Clapton.

Quelques jours avant le premier confinement, Anne Hidalgo tenait meeting sur les questions LGBT au Point Ephémère à Paris. Lire mon reportage.

Grâce à French Mania, j’ai pu photographier la productrice Rosalie Varda, filles d’Agnès Varda, dans les locaux de Ciné Tamaris, rue Daguerre. Je venais de regarder plusieurs documentaires d’Agnès Varda et sur cette photo la ressemblance avec sa mère m’a tout de suite frappé. Voir le reportage dans le premier numéro de la revue.

Rassemblement en soutien au mouvement Black Lives Matter et contre les violences policières, devant le nouveau Tribunal de Grande Instance aux Batignolles, le 2 juin. Assa Traoré, qui se bat pour que justice soit rendue à son frère Adama, mort aux mains de policiers, était la principale organisatrice de cette manifestation. Je l’ai photographiée alors qu’elle quittait les lieux, chaleureusement applaudie et saluée par la foule à son passage.

Photo promo pour Jaj & the family hope, qui a sorti sa première chanson, A l’ombre de moi-même. J’adore faire des photos de musicien.ne.s et de groupes. A bon entendeur!

J’ai photographié et interviewé Jean-Luc Romero-Michel chez lui au mois de juin pour le site d’infos LGBT Komitid. Il venait de publier un livre consacré à sa relation avec son mari, Christophe, mort brutalement en 2018.

Nicolas Wanstok, Les Mots à la bouche, juin 2020.

C’était un petit événement dans la vie LGBT parisienne. La librairie LGBT Les mots à la bouche a dû quitter son local de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie, dans le Marais pour un local rue Saint Ambroise dans le XIème, qui n’a pas été simple à trouver. Nicolas Wanstok, l’un des libraires des Mots à la bouche pose dans ces nouveaux locaux, plus aérés que les précédents. Le changement n’est pas toujours mauvais.

Avec une vie culturelle et militante quasi à l’arrêt cette année, je me suis reporté sur la photo studio, chez moi. Cette photo de Shigo est peut-être ma préférée (en studio) cette année. A seulement 18 ans — qu’elle n’avait pas encore sur cette photo, c’est l’une des drag-queens les plus talentueuses de Paris.

Over the rainbow, épisode 7: Thibaut Jedrzejewski, médecin

Ce nouvel épisode de Over the rainbow s’est fait un peu attendre (attention aux bières qui traînent à côté de votre ordinateur portable…), mais il me tient particulièrement à coeur.

Thibaut Jedrzejewski est médecin au centre de santé communautaire Le 190 (où nous avons enregistré, d’où l’écho!). Je voulais parler avec lui de santé sexuelle des gays, de Prep et de chemsex, un sujet sur lequel j’ai beaucoup écrit dans plusieurs médias et qui me semble très important en ce moment.

Dans mon introduction je mentionne son blog Facebook, vous pouvez le trouver en cliquant sur ce lien: Gay is good.

Vous pouvez écoutez le nouvel épisode d’Over the rainbow ici:

Over the Rainbow – Le podcast · Episode 7: Thibaut Jedrzejewski, médecin

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Photo: XH.

Jaj & The Family Hope: « Je suis autant inspiré par Kassav et Cabrel que par Aretha Franklin et Sigur Ros »

Jaj & The Family Hope vient de sortir sa toute première chanson, A l’ombre de moi-même, une belle balade mélancolique et intense, portée par un magnifique clip (voir en fin d’article). Elle figurera sur un EP, qui devrait sortir d’ici quelques mois.

J’ai eu envie qu’il me parle un peu de cette chanson et de lui. Interview.

« A l’ombre de moi-même » est la première chanson que tu sors. Pourquoi celle-ci?

A l’ombre de moi-même est une chanson très particulière pour moi, car c’est la première que j’ai écrite. Elle est née en 2011 dans le square René Viviani, à Saint-Michel, à Paris. Ce quartier était pour moi synonyme de la lutte intérieure que je vivais alors, puisque deux lieux aussi opposés qu’importants y cohabitaient. D’un côté, mon bureau de jour, qui tournait au cauchemar. De l’autre, le Caveau des oubliettes, symbole des jams, de la nuit, de la soul, de la chaleur humaine, bref, de la musique dont j’avais toujours rêvé, et dont je rêvais encore.

J’avais initialement décidé de faire d’A l’ombre de moi-même la troisième chanson de l’EP que je prépare actuellement. Et puis l’Univers (et le Covid ^^) en ont décidé autrement. J’ai donc décidé de commencer à exploiter les titres de l’EP à partir d’octobre et, logiquement, A l’ombre de moi-même s’est imposée.

Parce que c’est une chanson dont la mélancolie invoque les feuilles mortes et les bouts de laine, parce que le mois d’octobre nous invite à côtoyer nos morts, l’invisible, ce qui nous fait peur le reste du temps, bref, parce que c’est un joli mois pour se poser, réfléchir, (s’)éteindre et verser quelques larmes.

Le clip a une esthétique assez forte, on te voit notamment attaché par de grosses cordes… Peux-tu nous en parler?

Pour ce clip, j’ai eu la chance de travailler avec un superbe réalisateur, également originaire de la Martinique : Axel Lauhon. Nos folies respectives et profondément drama ont immédiatement connecté ^__^ J’ai donc laissé carte blanche à Axel sur la réalisation et la mise en scène. C’est ainsi que les « boud’ ficelles » du 2è couplet d’A l’ombre de moi-même se sont transformées en cordes ! Ce qui tombait bien, puisqu’Axel compte parmi ses amis un spécialiste du Shibari et du Kinbaku.

Ses cordes évoquent les jeux, nos liens, les chaînes mentales plus ou moins visibles qui nous relient à l’absurdité du monde. Elles racontent nos peines, nos volontés d’être différents, c’est à dire vraiment libres et acceptés, les entraves qui nous ralentissent dans cette démarche. Entraves parfois tellement intenses qu’elles semblent être comme une seconde peau.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment décrirais-tu ton univers artistique?

Je dirais que j’ai les pieds très ancrés dans la culture qui fait mon identité de (plus trop) jeune antillais, français, métis, noir, gay, queer (même si c’est un mot que je découvre), résolument spirituel, sensible et engagé, avec la tête dans les nuages ^__^ J’ai peut-être passé un peu trop de temps dans des mondes virtuels ^__^

Ceci étant dit, avec le groupe, on décrit notre musique comme de la Pop Soul Caribéenne. L’idée est de mettre des émotions en musique et en vie, et de les partager avec le plus grand nombre. L’esthétique est évidemment groovy, parce que je suis afro-descendant, c’est à la fois ma culture et l’un de mes amours.

Ce métissage se ressent à la fois dans les langues chantées (français, créole, anglais) et dans l’esthétique de mes morceaux qui, au-delà de la base groovy, puise dans différents genres. Je suis autant inspiré par Kassav et Cabrel que par Aretha Franklin et Sigur Ros, par exemple. Et surtout, mon envie est de parler des émotions, de ce qui fait le sel de la vie, et de témoigner de mes propres affects, et du lien qui m’unit à eux. Comment, ensemble, on avance, on apprend à se connaître, on grandit, on s’éteint, puis on s’enflamme à nouveau.

Nos concerts live sont ainsi découpés en quatre temps, chacun étant propice à l’exploration d’un sentiment : Fall (le doute), Limbé-a (la tristesse), La Source (l’amour), et Home (la joie). On y arrive inquiets et lourds des questions qu’on porte en nous, on en repart, je l’espère, soulagé et un peu plus heureux. Ainsi s’opère la magie de la musique !

Voir le clip de « A l’ombre de moi-même« :

Photo de Une: XH

20 ans

On n’oublie pas son premier amour et on n’oublie pas son premier emploi. Il y a 20 ans jour pour jour, le 2 octobre 2000, je quittais Bordeaux et débarquais à Paris pour devenir journaliste à Têtu. Le premier numéro sur lequel j’ai travaillé est ce « Spécial hétéros », à la couv assez particulière!

Des cinq années passées là-bas, je garde beaucoup de bons souvenirs (les mauvais sont oubliés, ou c’est tout comme), et le bonheur d’avoir fait quelques belles rencontres… C’est là aussi que j’ai appris mon métier, avec ce que cela comporte de réussites, d’échecs ou d’erreurs. Et on peut dire ce qu’on veut de Têtu, mais il n’y a jamais eu ailleurs dans le monde un magazine gay pareil.

Le hasard veut que deux décennies plus tard, je m’apprête à nouveau à y publier. Il y a des premières amours qui durent.

Over the rainbow, épisode 6: Chriss Lag, réalisatrice

Chriss Lag est une personnalité lesbienne incontournable. On lui doit plusieurs documentaires: Paroles de king, Louis(e) de Ville: portrait d’une bad girl et Chroniques d’un festival, sur les 40 ans du Festival International de Films de Femmes de Créteil. Nous avons réalisé Hold that pose for me ensemble.

C’est aussi une passionnée de sport LGBT. Elle est passé par Entre2Basket et a fondé l’asso BK Paris Softball Club.

Elle est enfin mère d’un jeune homme par PMA, ce qui nous a donné l’occasion de discuter de parentalité.

Retrouvez la notamment sur sa chaîne Youtube!

Vous pouvez écoutez le nouvel épisode d’Over the rainbow ici:

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Over the rainbow, épisode 5: Mounir Katché

Pour ce premier épisode d’Over the rainbow post-confinement, j’ai reçu Mounir Katché, une des figures les plus attachantes de la nuit parisienne. Chanteur, DJ, Directeur artistique, MC, Mounir a de multiples cordes à son arc. Il nous parle de son parcours, de la nuit et aussi du mouvement Black Lives Matter.

Vous pouvez écouter le nouvel épisode ci-dessous:

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Shooting danse avec Maël

Qui dit déconfinement dit reprise des shootings. Pour ce qui est des séances de portrait en tout cas, parce que les reportages aux manifs ou les photos de concert, ce n’est pas pour tout de suite.

J’avais déjà photographié Maël lorsqu’il était membre de la compagne LA Styles. Il m’a recontacté pour une ou deux sessions solo. Nous avons fait une séance en extérieur hier, sur la Petite Ceinture, au niveau de la Villette, où j’ai déjà fait quelques portraits. Je n’aime pas trop revenir aux mêmes endroits, mais celui-ci est assez exceptionnel comme cadre, en particulier lors de l' »heure dorée ».

Voici quelques photos:

Over the rainbow, Hors-série 1: « Allô Ménie » et la création du Fhar

Confinement oblige, je suis seul à causer dans le micro pour ce nouveau numéro d’Over the Rainbow. Comme je n’allais pas m’interviewer moi-même, j’ai eu envie d’expliquer d’où venait l’un des extraits sonores que j’ai utilisés pour le générique du podcast.

Il s’agit d’un extrait de l’émission de RTL Allô Ménie, animée par Ménie Grégoire (1919-2014). Le 10 mars 1971, Allô Ménie se penche sur l’homosexualité. un groupe de militantes lesbiennes et féministes interrompt l’émission, qui est enregistrée en direct et en public, et le soir-même crée le Front homosexuel d’action révolutionnaire (Fhar). Dans ce premier hors-série, je vous explique l’importance de cette action dans l’histoire du mouvement LGBT français.

Pour concevoir cet épisode, je me suis appuyé sur les recherches que j’avais déjà entreprises l’an dernier pour un article de Komitid, ainsi qu’un précieux article de l’historien Michael Sibalis.

Vous pouvez écouter, le premier Hors-série de Over the Rainbow, ci-dessous:

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Over the rainbow, épisode 4: Marie Kirschen

Pour ce nouvel épisode (qui s’est fait un peu attendre, désolé!) d’Over the Rainbow, j’ai reçu la journaliste Marie Kirschen. Passée par Têtu, Buzzfeed, elle a fondé et dirige la superbe revue lesbienne Well Well Well et travaille actuellement aux Inrocks comme rédactrice en chef web.

Nous avons parlé de son parcours, de la presse LGBT, du féminisme — « le plus beau sujet du monde », dit-elle, et de culture lesbienne.

Vous pouvez écouter l’épisode 4 de Over the Rainbow ci-dessous:

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Meeting Fiertés en commun avec Anne Hidalgo

Hier soir, Fiertés en commun, la branche LGBT de Paris en commun, l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo, tenait son meeting au Point Ephémère, dans le Xème arrondissement de la capitale.

L’occasion de faire le bilan de la maire sortante sur ses questions là et de présenter les mesures phare du prochain mandat.

Côté bilan, un Jean-Luc Romero très en forme vante notamment la baisse des contaminations au VIH, fruit notamment de la politique Vers Paris Sans Sida. Il rappelle par ailleurs qu’avant l’élection de Bertrand Delanoë en 2001, les associations LGBT et de lutte contre le VIH ne bénéficiaient d’aucune subvention de la ville.

Côté proposition, Ian Brossat, l’adjoint communiste au logement annonce la création d’un centre d’hébergement pour réfugié.e.s LGBT, en partenariat avec l’Ardhis. Dix huit personnes pourront être hébergées.

On parle ensuite de nuit, de sport, de visibilité lesbienne et trans. Lorsqu’elle monte enfin sur scène Anne Hidalgo demande au préalable une minute de silence pour Jessyca Sarmiento et Vanesa Campos, deux femmes trans travailleuses du sexe assassinées au bois de Boulogne.

Lors de son discours – prononcé sans note, la maire sortante promet ensuite la création d’une Maison des cultures LGBT, qui sera pilotée côté militant par Joël Deumier, ancien président de SOS homophobie et co-animateur avec Flora Bolter de Fiertés en commun. Cet établissement sera situé au 22, rue Mahler dans le Marais et devrait ouvrir dans le courant de l’année.

Anne Hidalgo veut également toujours faire aboutir le projet du Centre d’archives, qui s’est heurté l’an dernier au choix du local (celui de la rue Mahler) et surtout au mode de fonctionnement proposé par les Archives Nationales, qui voulait récupérer les archives LGBT et les disperser dans les lieux habituels d’archives, alors que les associations souhaitent qu’elles soient réunies en un seul et même lieu.

Quelques cris résonnent. On croit à une nouvelle action des travailleurs du sexe (Anne Hidalgo est régulièrement interpellée sur le sujet), il s’agit en fait de la Manif pour tous (bonjour 2013!). L’intervention ne trouble pas l’élue, qui en a vu d’autres, et qui reprend son discours comme si de rien était, avant de le conclure, comme toutes celles et tous ceux qui se sont succédés sur la scène avant elle par un appel à voter les 15 et 22 mars prochains. Car les sondages ont beau être favorables, dans la salle, nombre de militant.e.s ne cachent pas leur inquiétude, face notamment à une possible alliance LREM-LR dans certains arrondissements clés, qui pourrait faire basculer l’élection.

La soirée s’est poursuivie avec les sons de DJ Barbara Butch et une performance de la Kindergarten. Après avoir quitté la scène, Anne Hidalgo, elle, a multiplié les selfies avec les militant.e.s.

On rappelle souvent le célèbre adage de Roselyne Bachelot: Pour gagner Paris, « Être gay-friendly, ce n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire ! » Anne Hidalgo, qui chouchoute le milieu LGBT depuis ses années de première adjointe sous les deux mandats de Bertrand Delanoë, le sait sans doute mieux que personne.