It’s so cold in Alaska…
Lou Reed est mort. Les mots manquent pour évoquer la tristesse ressentie à cette nouvelle. Mais les souvenirs d’émotions liées à l’écoute de ses chansons se bousculent. Si l’on peut parler de souvenirs tant ces émotions, au fond, ont toujours été là et tant elles ont ouvert la voie à d’autres chansons, d’autres artistes, d’autres émotions.
Pour l’évoquer, trois de ses chansons qui m’ont le plus marquées (sélection volontairement restrictive, je pourrais sans doute en rajouter une bonne dizaine d’autres).
Perfect day sur Transformer. Je ne sais plus très bien quand j’ai vraiment écouté Perfect day pour la première fois. Mais je me souviens avoir pensé « M****, il y a des gens qui font des chansons comme ça? ». Cela ouvrait la voie à tellement de possibles…
« You made me forget myself, I thought I was someone else, someone good »
Une chanson parfaite.
Satellite of love, sur Transformer. Dans ma mémoire, cette chanson est irrémédiablement liée à la soirée des Popingays post gaypride en 2000. C’était ma première gaypride parisienne (la deuxième en tout), ma première soirée des Popingays. J’étais avec un beau garçon, nous avions un peu trop bu. J’étais clairement quelque part à bord du Satellite…
« I watched it for a little while
I love to watch things on TV »
Carolines Says II, sur son chef d’œuvre, Berlin. Sa plus belle chanson. Sa plus déchirante aussi. L’histoire d’une femme malheureuse, battue par son compagnon, que ses amis surnomment « Alaska ». Comment ne pas avoir le cœur brisé sur ces paroles?
« She put her fist through the window pane
It was such a funny feelingIt’s so cold in Alaska
it’s so cold in Alaska
It’s so cold in Alaska »