Dix ans à Paris
Cela fait 10 ans cette semaine que je suis installé à Paris. Dix ans que j’y vis, moins une petite parenthèse de quelques mois à Nice.
J’ai commencé ma vie parisienne dans le XIVè arrondissement, à Pernety. J’avais 20 ans. Je n’étais venu que quatre fois, dont deux pour passer des entretiens d’embauche à Têtu. J’ai été engagé et j’ai eu une semaine pour quitter ma vie bordelaise et m’installer à « la capitale », comme on dit. Je n’avais aucune idée de l’endroit où j’aurais pu vivre. Les locaux de Têtu se trouvaient (et se trouvent toujours, aux dernières nouvelles) à Port Royal. J’ai donc cherché dans le XIVè et pris le premier appart qui passait. Je suis resté 4 ans dans ce 22mètres carrés trop humide rue Pernety, dont plus de la moitié à deux. Quartier plutôt sympa, familial, très tranquille. Avec une folle dans l’immeuble, qui saoulait tout le monde et faisait parfois des percus avec sa casserole à sa fenêtre. Ce que je préférais, c’était rentrer chez moi en passant par la place de Catalogne. A l’angle de la rue du Chateau, on peut y apercevoir la Tour Eiffel en entier, dans toute sa splendeur. Une vue qui m’a sauvé quelques soirées…
J’ai ensuite changé de rive pour m’installer très brièvement à Étienne Marcel et quelques mois ensuite à Bonne Nouvelle. Je n’ai guère eu le temps de profiter de chacun de ces deux quartiers. C’est un regret. Le premier parce que central et agréable, le second parce qu’ultra vivant, sans être étouffant comme peut l’être Bastille ou Belleville. A mon retour de Nice, je me suis installé dans le nord du Xème, entre le bassin de la Villette et le Canal Saint Martin, où je suis toujours 4 ans et demi après. J’apprécie particulièrement le bassin de la Villette. Je vais y lire, j’y fais du footing, je m’y balade, j’y vais au ciné, j’y prends le soleil…
A long terme, la Carrie Bradshaw du pauvre que je pensais être à mon arrivée ici il y a dix ans (et que je ne suis même pas devenu) n’imagine pas rester trop longtemps éloignée de Paris. Je ne vois pas où je pourrais être à la fois proche de mes amis, pas si éloigné que ça de ma famille et surtout au cœur d’une ville si belle, avec une vie culturelle aussi riche. Mais les prix insensés de l’immobilier et la longueur de certains hivers rendent cette perspective incertaine.
Pour le moment, la seule alternative crédible me semble être New York, avec toutes les contraintes que cela comporte. Mais cela ne pourrait qu’être temporaire. Le temps peut-être que mon Mr Big vienne me chercher sur le Brooklyn Bridge et que je lui susurre « I miss Paris. Take me home ». Et que j’en reprenne pour 10 ans.
Concluons en chanson avec Cole Porter et la voix d’Ella. I love Paris.
La vie culturelle et les bons potes qui te rendent Paris si unique sont les seules raisons pour lesquelles je ne me suis pas encore barré. Et pourtant, si je veux pouvoir souffler vraiment, il va falloir partir.
On se barre à SF ? 😀
@Pi-oai-Bi T’en viens !!!
@Xavier New York est encore pire question hivers et prix de l’immobilier, tu en as conscience ? 🙂
Ton message tend à faire penser que tu veux partir incessamment mais je n’ai pas compris c’est une idée qui te trotte dans la tête comme ça ou un projet qui pointe son nez ? En tout cas, vas y voyage si tu en as la possibilité et l’envie. Paris restera la même et sera encore là à ton retour 😉
@Amanda oui je sais, mais c’est New York, quoi 🙂 Et je ne m’y vois pas rester trop longtemps de toute façon.
Pour l’instant, c’est une idée. Persistante, mais une idée encore. L’avantage, c’est que je bosse dans le web, donc je peux imaginer rester salarié en France et bosser de là-bas…
Pourquoi partir quand on n’a pas encore tout vu ?…
« Joyeux anniversaire »
S.