Nouvelle Star 2010, semaine 1
Après une édition 2009 très décevante, la reprise de ces chroniques Nouvelle Star n’allait pas de soi. J’ai vite arrêté l’an dernier par manque d’intérêt et aussi pour cause de liveblogging sur Yagg. On s’en remet un petit coup quand même?
Avant même que ne démarre cette saison 2010, plusieurs questions se posaient:
- Marco Prince, qui remplace Sinclair, allait-il être à la hauteur?
- La saison allait-elle être plus intéressante que celle de l’année dernière? (sachant qu’on part de loin)
- André Manoukian va-t-il arrêter de raconter n’importe quoi?
- Virginie Guilhaume va-t-elle prendre un peu d’épaisseur?
- Et surtout, les candidats allaient-ils chanter Bad Romance?
Cette première émission nous a donné quelques éléments de réponse. Marco Prince, tout d’abord. Il avait pour tâche de succéder à Sinclair et au très cassant Manu Katché. A en juger par ses premières interventions, l’ancien chanteur de FFF (que je n’ai jamais écouté) ne sera pas le méchant de service. Bien au contraire. Conséquence: le jury semble un peu déséquilibré et bien plus intéressé par ses chamailleries internes que par les candidats qui passent devant eux. Manoukian dit toujours n’importe quoi, plus personne ne semble vraiment s’en soucier, sauf quand il refait le coup de la déterritorialisation (à ce moment-là ses collègues ne savent visiblement plus où se mettre).
Parmi les candidats, on retiendra:
- Zyed, 17 ans (photo). Le premier candidat gay de cette saison, à la coupe très studio line, a manifestement séché les cours de modestie au lycée. Il interprète… Bad romance et Hot’n’cold de Katy Perry. Voix un peu molle, quoique pas si mauvaise, interprétation pas toujours très juste. Il bénéficie de la prime à l’homosexualité et gagne son ticket pour Paris.
- Luce, 19 ans. La jeune fille s’est peinte deux petites moustaches au crayon et a l’air très contente d’elle même. Elle chante l’hymne des soirées hétéros (avec Mala vida et Ça c’est vraiment toi), Andy des Rita Mitsouko. Marco Prince lui décerne un grand oui et fait remarquer, que « si on a une Beth Ditto à la française, ça ne sera pas mal ». Le rapport avec la choucroute? Luce est un peu forte. Bravo Marco, ça démarre fort.
- La traditionnelle tête à claques du jour est Jérôme, 26 ans, banquier/surfeur/chanteur à Nice. Vaste programme. Il ne manque plus que la carte UMP… Au programme de son audition: Maroon 5 et une version guitare-voix de l’excellente Hey Ya, d’Outkast. La voix n’est pas mal, on sent qu’il a l’habitude de chanter. Mais sa prononciation de l’anglais est assez pénible, et rappelle – dans un genre différent – celle de Benjamin, finaliste face à Amandine en 2008. Au moins, il n’a pas 18 ans.
- Gaël, 20 ans, sorte de croisement entre Jérémie Chatelain et Jules, le branleur (édition 2008). Dans un reportage, on nous apprend qu’il chante dans le temple de son père et joue au foot. Devant le jury, il présente une chanson de Cœur de Pirate (aïe) et subit le mépris de Lio, qui le compare à un ersatz de « boys band ». Manoukian et Manœuvre ne sont pas chauds non plus. Sa prestation au ukulele sur Cocoon (pourtant tout à fait honorable) n’y change rien. Marco Prince s’obstine et convainc ses comparses de changer d’avis.
- Leïla, 28 ans. Look très « quadricolor », voix bulldozer, attitude qui rappelle étrangement la Leïla de l’an dernier… Elle « chante » aussi les Rita Mitsouko (Les histoires d’A). Ce n’est pas très beau, mais son sens du show l’envoie malgré tout aux épreuves de qualification. Ses quelques kilos superflus lui valent un peu de Gossip en fond sonore. Et Lio trouve qu’il y a beaucoup de Beth Ditto en elle… Merci d’avoir fait le déplacement!
- Une candidate dont le nom m’échappe, qui se pointe, beugle du Edith Piaf (le jury sursaute, d’ailleurs), et de manière inexplicable se retrouve immédiatement propulsée à Paris.
J’écoutais ce matin Manoukian sur France Inter (invité de l’émission de Pascale Clark, la girouette des radios), et il a bassiné encore une demi-heure sur la déterritorialisation. Je crois vraiment que t’as pas fini d’en entendre parler. (pour le reste, j’ai pas vu l’émission, et je crois que je vais me servir de tes compte-rendus pour faire croire que je l’ai vu, alors je t’encourage à continuer).