Barbara – Ne me quitte pas
J’ai été à deux doigts de manger mon chapeau hier soir sur cette histoire de Ne me quitte pas. Un ami (bien intentionné) a en effet attiré mon attention sur l’album Barbara chante Brassens et Brel. Dans son interprétation de Ne me quitte pas, la longue dame brune change elle aussi les paroles. Le fameux "Où tu seras reine" devient "Où je serais reine". Et ce n’est pas la seule modification dans le texte ou la structure. Barbara chante deux couplets à la suite et elle mélange ensuite les paroles des deux refrains. Je vous laisse écouter la chanson ci-dessous pour le détail.
L’argument pourrait être "Si Barbara le fait…". Justement, c’est Barbara. Et puis il ne s’agit pas juste d’un simple changement de genre, toute la chanson est retravaillée, jusqu’au tempo et au débit, suggérant ainsi l’état quasi catatonique dans lequel se trouve la personne qui chante. On peut ne pas aimer, d’ailleurs. Le message est en tout cas clair : Il ne peut y avoir qu’une seule reine, et c’est elle.
C’est marrant, il me semble justement (si je me souviens bien, je n’ai pas la chanson dans iTunes pour vérifier) que je n’aime pas cette version – parce que les paroles de « Ne me quitte pas » ne se prêtent pas vraiment à dire « où je serai reine, » vu que la chanson consiste à ramper dans la boue et les bris de verre en suppliant.
> Garoo. Tu ne peux pas écouter la chanson à la fin du billet ?
Ah, j’avais pas vu. Bon, je me souvenais bien que je n’aimais pas cette version, mais ça allait plus loin que les paroles. Comprends pas l’idée de l’interprétation 🙂
Je préfère dans cet album les délicieuses reprises de Brassens, telles « Pénélope » ou « La légende de la nonne » et leur interprétation malicieuse.