Cat Power – Jukebox
Bel album de reprises que ce Jukebox. Deux ans après The Greatest et huit après The Covers Record, un autre album de reprises, Chan Marshall a passé quelques classiques du répertoire américain à sa moulinette folk-blues. La reverb omniprésente sur sa voix donne l’impression de se trouver en permanence devant un road-movie américain.
C’est une version originale du New York, New York qui ouvre le bal. La mélodie de ce dernier est d’ailleurs à peine reconnaissable. C’est heureux car il n’est jamais très judicieux de vouloir rivaliser avec Sinatra ou Liza Minnelli – il existe plein d’exemples dans ce sens. Parmi les autres titres "connus", il y a le Don’t Explain de Billie Holliday ou le Blue de Joni Mitchell. Là aussi, les deux versions originales sont vite oubliées, tant on a juste l’impression d’entendre du Cat Power.
Le reste de l’album est à l’avenant, que l’on ait affaire à du Hank Williams (Ramblin’ (Wo)Man), Creedence Clearwater Revival (Fortunate Son) ou Bob Dylan (I believe in you). Peut-être a-t-on juste parfois l’impression d’écouter une seule chanson de 45 minutes. Mais comme la chanson en question est de grande qualité, on ne songera pas à s’en plaindre. Voilà de quoi bien débuter l’album.
Et très belle pochette, ce qui ne gâche rien.
bien vu la chronique,(la réappropriation des thêmes pour en faire du Cat Power). Un pari réussi. Pour la pochette heu.. Comment dire ? Chan Marshall aurait pu poser fashionisé en Roselyne Bachelot qu’ elle aurait été sublime. Comme à son habitude.