Six Feet Under, saison 5, épisode The Rainbow of her
reasons.

 
Claire et sa tante Sarah sont dans la cuisine. Sarah est assise à une table et boit un thé. Claire vient s’asseoir. Elle a un  tas de courrier devant elle.

 
Claire : (elle regarde le courrier et pioche une lettre) Oh
enfin la lettre de la commission des Arts de Californie !

(…) (elle regarde la lettre et son visage exprime une grande
déception)

Sarah : Quel est le problème ma puce ?

Claire : Ils ont rejeté ma demande de bourse.

Sarah : Quels cons. Fais moi voir ça. (elle regarde la
lettre)
Oh eh bien, il y en aura d’autres.

Claire : Merde !

Sarah : Tu n’es peut-être pas une artiste.

Claire : (visiblement touchée) Pourquoi tu dis ça ?

Sarah : Ca t’a blessée quand je te l’ai dit ?

Claire : Euh… ouais.

Sarah : J’ai peut-être raison. Peut-être que si tu
étais une artiste, tu aurais ri quand j’ai dit ça. C’est comme si tu me disais que je suis violette. Ca me
ferait rire parce que je sais que je ne suis pas violette. Mais quand je t’ai
dit que tu n’étais pas une artiste, ça t’a fait du mal, peut-être parce qu’il y
a une part de vérité là-dedans.

Alors, Soma, dis-nous : les remarques de Marianne James t’ont-elles blessé ?

Resituons le contexte, pour celles et ceux qui ont manqué cette onzième édition de la Nouvelle Star (parce qu’ils sont, au hasard, en Thaïlande). Les moqueries envers un candidat sont l’un des principaux ressorts des émissions de casting. Elles sont bien plus rares lors de la "phase" Baltard. Marianne James avait déjà exprimé son agacement de voir Soma, qui n’a pas chanté une seule chanson sans fausse note depuis le début de l’émission (exception faite de son casting), qualifié tour après tour, souvent au détriment de bien meilleurs candidats. Cette fois-ci, elle a franchi un pas supplémentaire en félicitant, hilare, "l’orchestre" pour la prestation de Soma et en lançant à ce dernier "Tu es magnifique, continue !". Le jeune lyonnais, visiblement atteint, est parti, visage fermé, sans mot dire. Suite à quoi, l’ex Diva de l’Ultima Récital a présenté ses excuses. Elle les a réitérées en fin d’émission.

On attendait aussi Marianne sur un autre terrain.  Royaliste notoire, allait-elle commenter notre récent passage à la France d’après ? Evidemment. Ca aurait été mal la connaître. Elle l’a fait à deux occasions. La première a eu lieu lors de l’évaluation de Raphaëlle par le jury. La candidate – qui semble également concourir à son insu pour Extreme Makeover – a chanté Hurt, tirée du répertoire de Chritina Aguilera. Elle a obtenu 3 rouges et un bleu. Celle à qui l’on devait le bleu a alors souligné le clivage "masculin / féminin" de ce vote d’une manière qui rappelait sans guère d’ambiguïté un autre vote… La deuxième référence politique est venue suite au tour de chant de Richard, l’idiote du village revenu célèbrer en public ses "années 80". "Baltard est trop petit pour toi", a-t-elle lancé. "Il te faut quelque chose de plus grand… comme la Concorde !".

L’autre membre du jury en forme du moment, c’est André Manoukian. Rappelez vous, "Dédé", avait été complètement absent lors des castings. Tout juste le présentait-on, à l’occasion, comme un quinqua libidineux… Dieu merci, l’ex de Liane Foly a repris des couleurs. Le problème, c’est que ses incessantes références à des philosophes, fruits d’échanges et/ou de paris avec les deux journalistes télé de Libération, commencent à être sérieusement fatigantes. Tout juste avons nous eu droit à du Dédé Old School avec cette remarque toute en finesse "une fausse note [dans une belle chanson] c’est comme une super jolie fille qui pue de la gueule". Cette remarque était adressée à Soma, encore lui.

Côté candidats, une fois n’est pas coutume, la prestation de Julien était plutôt agréable. Le thème de l’émission était "à la carte", c’est à dire que les chansons interprétées par les candidats étaient censées émaner des internautes. Julien a interprété "Moi, Lolita" à la sauce pop/country. Et pour une fois, il s’est à peu près tenu. Ni grimaces, ni crispation. Bien sûr le principe d’une reprise de ce type n’est pas très original (souvenons nous notamment des nombreuses versions du  "Can’t get you out of my head" de Kylie), mais ce Lolita était plutôt sympathique.

Une fois n’est pas coutume encore, Tigane était assez décevant. Alors qu’il aurait pu rester derrière son micro et balancer un Your Song classieux, il s’est éparpillé en gesticulant à droite et à gauche, comme s’il était déjà une tête d’affiche venue rencontrer son public. Pas encore, chouchou, pas encore…

Do you love Pierre ? Ce garçon du premier rang (où il se trouve chaque semaine), lui, a l’air de beaucoup l’aimer. Ce bel inconnu a même profité d’un traveling pour nous signifier d’un geste du doigt vers sa pancarte à quel point il aimait son Pierre. C’était le moment Laure Manaudou de la soirée. Petit veinard, va. Cette semaine Pierre s’est attaqué à Grace Kelly de Mika. Allait-il oui ou non monter aussi haut dans les aigus que le jeune chanteur ? Las. "Ca ne sert à rien de chanter ce titre si on ne peut pas aller chercher ces trois notes", a souligné Marianne. Belle énergie, malgré tout. We love Pierre.

Julie était plutôt sobre, elle, sur un titre de Francis Cabrel. Et Gaëtane plutôt bonne sur du Alanis Morrissette. En l’absence de gros plantage d’un autre candidat, on voyait mal, dès lors, comment le pauvre Soma pouvait survivre à un autre vote. Et cette fois-ci, en effet, il n’y a pas coupé. Peut-être est-il soulagé, même, délivré de cette pression qu’il n’a pas su gérer. Cela restera sans doute le plus beau gâchis de cette saison.

Pardonne-nous, Soma, si on se permet d’insister : les remarques de Marianne James t’ont-elles blessé ?