Le Cabaret des hommes perdus
Voilà un spectacle excellent à tous points de vue. Après quelques semaines au Rond-Point, Le Cabaret des hommes perdus se joue actuellement au Théâtre de la Pépinière Opéra. Et comme dans le cochon, tout y est bon.
Le texte, de Christian Siméon, est tour à tour drôle, intelligent, tragique. La distribution est magnifique. Tous servent très bien la musique de Patrick Laviosa. Alexandre Bonstein et Jérôme Pradon, que j’avais déjà vus dans d’autres oeuvres sont égaux à eux-mêmes, formidables. Sinan Bertrand a un abattage exceptionnel et sa Straight bashing song mériterait de devenir un hymne communautaire (ça changerait de Hung up). Je découvrais aussi Denis d’Arcangelo, la célèbre Madame Raymonde, dans le rôle du Destin. J’ai été assez impressionné, notamment lors de la séquence Broadway, l’un des grand moments de la soirée, où il fait montrer d’un coffre admirable et d’un sens aigu du comique (voir sa séance de claquettes avec une attelle).
Il faut saluer aussi la mise en scène de Jean-Luc Revol et le ou la scènographe. Bref, toutes celles et tous ceux qui ont contribuer à faire de ce show une telle réussite. Courez-y, si ce n’est déjà fait ! Le meilleur show du moment, avec Cabaret. Comme quoi, on a en France des gens qui savent jouer, chanter et danser et d’autres qui savent écrire et composer. Espérons donc voir d’autres spectacles de ce genre à l’avenir.