Anyone can whistle (1995)
Anyone can whistle est le plus gros flop de toute la carrière de Stephen Sondheim. Il n’y a eu que 9 représentations. Pourtant l’"Original Broadway Cast" de 1964 était emmené par deux pointures : Angela Lansbury et Lee Remick. La faute incombe généralement au livret d’Arthur Laurents, trop confus. L’histoire, en bref : la mairesse d’une ville (Lansbury) est désespérée, sa ville est fauchée ; un miracle survient ; les touristes affluent et parmi eux, les patients d’un hôpital psy local, emmenés par Nurse Apple (Remick) ; le miracle s’avère être bidon ; c’est le bordel ; survient alors Hapgood (Harry Guardino), un scientifique, qui vient essayer de régler tous les problèmes ; Hapgood et Nurse Apple ont une relation amoureuse ; la mairesse et Nurse Apple se crêpent le chignon, etc. Aussi, quand il a été question d’un revival, celui-ci a prudemment pris la forme d’un concert, avec une seule représentation, au profit de Gay Men’s health crisis, en 1995. Le cast est assez brillant. Lansbury et Remick sont remplacées respectivement par le très drôle Madeline Kahn et Bernadette Peters. Dans le premier rôle masculin, Scott Bakula fait également du très bon boulot. Angela Lansbury est également présente, mais dans le rôle de présentatrice et narratrice. Le résultat final est étincelant, grâce à la partition de Sondheim, souvent magnifique. Pour témoin, cette version de With so little to be sure of, par Bakula et Peters, dans ma radio Broadway. Comme autres moments mémorables, il y a aussi le dément There won’t be trumpets, par Bernadette ou le duel un poil mysogyne There’s always a women, par Madeline Kahn et Bernadette, Everybody says don’t, par Bakula, ou encore le titre éponyme. J’aime un peu moins les passages avec les "cookies" (les patients de l’HP). Il me reste maintenant à commander l’album de l’OBC…
Je viens d’en faire l’acquisition. Pas d’écoute donc pas d’avis pour le moment, je repasserai lorsque celui-ci sera formé (mais vu l’attachement que j’ai pour Sondheim, j’ai une vague idée de ce qu’il sera).
Par contre, je peux dors et déjà vous signaler une version, à mon sens infiniment aimable (sans doute parceque m’ayant fait découvrir Sondheim)de « There won’t be trumpets » par Dawn Upshaw sur son album « I Wish it so ».
Et bien il est très bien cet album (peut-être un cran au dessous de Company, mon Sondheim préféré).
Et Lee Remick (qui fut chanté il y a vingt ans par les Go-Betweens) est parfaite d’interprétation canaille.