Chance
Je suis allé voir Chance grâce à un lecteur de ce blog qui fait partie du cast. J’avais prévu de le voir, de toute façon, mais être invité ça facilite toujours les choses. Rien à voir avec Un violon sur le toit chronoqué ici plus avant, ni pour la taille, ni pour la qualité, Chance est une petite comédie musicale française, écrite par un certain Hervé Devolder, sans prétention si ce n’est de faire passer un bon moment à ses spectatrices et spectateurs. L’action a lieu dans un cabinet d’avocats légèrement tire-au-flanc. Ayant l’habitude de jouer au loto en commun, ils sont supris un jour de gagner le gros, soit 99 millions d’euros. Leur vie va en être bouleversée. La comédie est entièrement chantée, pas de dialogue intempestif. Le style musical est proche de la variété, sans pour autant tomber dans le cul-cul à la Notre Dame de Paris ou autre niaiserie. Ici, le but est de faire rire. Et tous les acteurs et actrices s’y emploient, parfois avec maladresse, comme cette secrétaire censée être anglaise à qui l’actrice fait un accent incompréhensible, mais souvent en faisant mouche. La version à laquelle j’ai assisté était "acoustique". La pièce a été jouée au Dejazet puis au Trianon, en province avant de revenir au Théâtre Méry, dans une version allégée, sans doute dûe à la taille de la scène. Les comédiens sont donc accompagnés d’un piano et d’une guitare, et quelque fois font eux-mêmes des percussions. Voilà, ce n’est pas du Sondheim ou du Tennessee Williams, c’est plutôt destiné à un public trentenaire-quadra hétéro, mais cela n’empêche pas de passer un bon moment.