Interviewing Liza Minnelli
J’en ai peut-être fait un peu trop avec Liza. Chaque fois que j’apprends à quelqu’un que je vais interviewer Liza Minnelli ce samedi, j’ai l’impression d’annoncer que je suis enceinte (well, dans l’hypothèse où je serais une femme, bien sûr). Evidemment, je suis assez heureux de réaliser cet entretien. Mais je vais essayer avant tout d’en faire quelque chose de publiable. Car les choses dont j’aimerais discuter avec elle ne sont pas forcément celles qui intéressent un magazine. Quoi qu’il en soit, comme il s’agit en principe d’une discussion d’une heure, je devrais avoir le temps de balayer un grand nombre de sujets. Il y a de grandes chances qu’en pratique l’interview soit moins longue – il y a toujours du retard pour une raison ou une autre, mais même en une demi-heure, on peut avoir sans problème plusieurs pages de dialogue. J’ai pour l’instant une bonne trentaine de questions, je pense dépasser la quarantaine d’ici samedi. La principale difficulté d’une interview est d’établir une discussion et une fois que celle-ci est enclenchée, de ne pas oublier les questions intéressantes pour le magazine. Avec Liza, qui est une habituée des interviews depuis des décennies, je ne pense pas avoir de problème de connection. À moi ensuite de garder en tête les raisons pour lesquelles je serai là et de ne pas dériver sur des futilités. Je ne compte pas en tout cas m’apesantir sur son alcoolisme, sur «qu’est ce que ça vous fait d’avoir des fans pédés ?», sur son dernier mariage tragi-comique etc. Bref, tout ce qui a fait d’elle une bête à tabloïd. J’ai lu sur le net des dizaines d’entretiens de ce genre et franchement, je n’ai pas très envie de refaire la même chose. J’ai envie qu’elle me parle de Broadway, de Sondheim, de Fosse, de Kander & Ebb (mort en 2004), qu’elle se moque de Renée Zellweger (qui va reprendre son rôle dans Cabaret), qu’elle évoque les films de son père, qu’elle me sorte des blagues, etc. Je vais essayer de caser Judy quelque part, mais pour cela il me reste à trouver une question qui ne soit pas bâteau. Celle qui m’intéressait vraiment, sur la formidable légende qui veut que la mort de Judy Garland soit à l’origine du mouvement gay (le soir de son enterrement, les émeutes de Stonewall éclataient), lui a déjà été posée par mon magazine il y a 8 ou 9 ans de cela. On verra bien.
PS : Tout cela c’est grâce à Coco. Qu’il en soit ici remercié.
- All that Jazz, de Fred Ebb & John Kander (pour Chicago), par Liza Minnelli
Wouaaaah, Liza !!!
« félicitations pour cet heureux événement » 🙂
J’aime pas quand tu fais ta control queen… Curtain up ! Light the lights ! You’re a broadway baby interviewing Lizaaaa at the Plazzaaaa ! ! !
hum je ne sais pas s’il fallait donner le lieu, par exemple 🙂 enfin bon, c’est pas comme si des hordes de fans en délire allaient squatter devant de toute façon. Je sais que ce billet est un peu sérieux, mais je me lâcherai un peu plus pour le compte rendu (sans entrer dans les détails, parce que je ne fais pas l’itw pour mon blog, hein). Là, je suis encore un peu stressé. C’est à la fois ma dernière interview pour Têtu et la plus prestigieuse que j’aie jamais réalisé (selon mes critères, en tout cas), faut pas que je me plante. Bon, allez un truc folle pour finir : j’ai expérimenté ce matin le brushing que j’aurais demain pour l’interview et pour l’instant, ça tient 😉
si horde il y a, à mon avis ca sera pour ton brushing 🙂