Elaine Stritch at Liberty
Comme dit le collègue qui m’a passé le CD, une seule phrase suffit à résumer Elaine Stritch at Liberty : celle que la diva, qui frise alors les 80 ans, prononce elle-même en ouverture de son show, en faisant mine d’être essoufflée :
«Like the prostitute once said : it’s not the work ; it’s the stairs.»
Voilà qui pourrait servir de devise pour toute diva ou meneuse de revue qui se respecte… Dans son spectacle de 2002 , qui a été récompensé par un Tony Award, Elaine Stritch revient sur sa riche carrière. Elle raconte une foule d’anecdotes et bien sûr chante quelques chansons. Les premières concernent des mentors, comme Noël Coward, des collègues, comme Ethel Merman, des amies, comme Judy Garland, des acteurs, comme Richard Burton, ou des amants, comme Ben Gazzara (qu’elle quitta parce qu’elle était tombée sous le charme de… Rock Hudson, passage qui fait beaucoup rire l’assistance, elle la première) ou encore Stephen Sondheim. Ses imitations de Coward, Garland ou Merman sont d’ailleurs à mourir de rire. Les chansons sont tirées des différentes comédies musicales qu’elle a interprétées. Il y a du Noël Coward (le très drôle Why do the wrong people travel ?), du Sondheim bien sûr, avec ses chansons-signatures que sont Broadway baby, I’m still here (de Follies) et surtout The Ladies who lunch (de Company), du Rodgers & Hammerstein et bien d’autres. Pour ce qui est de sa voix, eh bien, Elaine Stritch a toujours eu une voix atypique, abîmée, très marquée par la clope et le whisky. Même si on sent le poids des années sur ses cordes vocales, cela n’a rien à voir avec ce qui est arrivé à Liza Minnelli et que l’on entend sur Liza’s back. Elaine Stritch peut toujours habiter une chanson, Liza, même si condition physique s’est améliorée depuis Liza’s back, n’en est plus guère capable [Note écrite plus tard: J’ai vu Liza Minnelli deux fois en concert après, j’avais tort]. Et puis Elaine, qui doit une partie de sa réputation à ses très longues jambes, a plus d’humour et d’auto-dérision. La comparaison, toutefois, s’arrêtera là. Il n’y a finalement pas grand chose de commun dans leurs carrières respectives. Il existe une version DVD d’Elaine Stritch at Liberty. Je ne l’ai pas encore vue.
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Quand je l’ai découvert, j’ai écouté ce cédé en boucle. Et j’ai adoré son apparition à la fin de Monster in law, en belle-mère cassante de Jane Fonda.
tu connaissais et tu ne m’en as pas parlé ???
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